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Barclays nomme un nouveau DG pour effacer le scandale du Libor

La banque cherche à réduire l'importance donnée aux activités de marchés

La banque cherche à réduire l'importance donnée aux activités de marchés - -

La Banque britannique a nommé jeudi 30 août Antony Jenkins, auparavant responsable des activités de banque de détail et d’affaires du groupe, comme nouveau patron. Sa mission: restaurer la réputation de la banque, ternie par les scandales.

Barclays remanie son état-major. La banque britannique a nommé, jeudi 30 août, Antony Jenkins comme nouveau directeur général du groupe.Il remplace ainsi Bob Diamond, qui avait démissionné début juillet en raison du scandale lié aux manipulations du Libor, une référence qui indique à quel taux les banques se prêtent entre elles. Ce scandale avait ébranlé Barclays, condamnée à 360 millions d'euros d’amende par les régulateurs américains et britanniques.

La nomination d'Antony Jenkins doit donc permettre à la banque de marquer une rupture avec ce scandale : les activités de banques de détail et d’affaires, dont il était jusque-là responsable, ne sont en effet pas des métiers directement liés avec le trading.

Le groupe chercherait ainsi à tirer un trait sur le passé, en réduisant l’importance donnée aux activités de marchés, via cette nomination. Barclays avait déjà nommé, en août, un nouveau président du conseil d’administration, David Walker, connu pour ses critiques sur le montant des rémunérations perçues par les traders.

Antony Jenkins est par ailleurs conscient du malaise que le Libor a provoqué dans sa banque. Dans le communiqué publié par Barclays, il affirme ainsi vouloir "restaurer la réputation" de la banque, ce qui selon lui prendra "du temps". "Nous avons commis de sérieuses erreurs ces dernières années et avons clairement échoué à répondre aux attentes", ajoute-t-il. Une allusion implicite au scandale du Libor.

Une nouvelle affaire délicate pour Barclays

Et, à peine nommé, le nouveau directeur général doit justement faire face à un autre dossier épineux. Barclays a, en effet, reconnu mercredi soir faire l'objet d'une enquête de l'Office britannique de lutte contre la délinquance financière (SFO) sur les conditions d'une levée de fonds au Qatar en 2008.

Le gendarme de la Bourse britannique, la FSA (l'autorité des services financiers) avait déjà ouvert une enquête sur cette même affaire. Les deux autorités vont tenter de déterminer les conditions dans lesquelles certains honoraires ont été payés dans cette affaire.

Julien Marion et AFP