La BCE n'a pas suffi à doper le CAC40 (-0,14%)

Le CAC40 a clôturé sur une légère baisse, ce jeudi 7 novembre à 4.280 points. La cote parisienne a pourtant été soutenue par la baisse des taux de la banque centrale européenne ainsi que par la croissance américaine.

La Bourse de Paris a connu une journée mouvementée, ce jeudi 7 novembre. Après avoir été en forte accélération vers 13h45, gagnant plus de 1%, le CAC40 a finalement clôturé sur une baisse de -0,14%, à 4.280 points l'effervescence retombant.

Il est possible que les investisseurs aient décidé de prendre leurs gains après deux bonnes nouvelles. La première est venue de la banque centrale européenne qui, à la surprise générale, a abaissé son principal taux directeur de 0,50% à 0,25%, en réponse à la très faible inflation que connaît actuellement la zone euro. C'est à ce moment que le CAC40 a dépassé les 1% de hausse.

Deuxième facteur de soutien: la croissance américaine qui, au troisième trimestre, a dépassé les attentes en s'élevant à 2,8% en rythme annuel. En moyenne, les économistes tablaient sur 2%.

Des doutes sur l'action des banques centrales

Interviewé dans l'émission Intégrale Bourse, Nicolas Chéron, analyste chez FX Capital Markets, avance les explications suivantes: "la hausse constituait un faux signal. Draghi ayant désormais baissé ses taux, il ne lui reste plus de marge de manœuvre à ce niveau" a-t-il, dans un premier temps, affirmé.

"Quant aux bons chiffres américains, qui dit bons chiffres dit reprise, et qui dit reprise dit potentiellement baisse du quantitative easing (le plan de soutien massif à l'économie déclenché par la Réserve fédérale américaine, ndlr)", a-t-il poursuivi. Or, Nicolas Chéron a souligné que le quantitative easing est à l'origine de la hausse des indices américains.

Outre les actions, la journée a été très chargée sur les autres marchés. Sur la dette, les taux européens se sont détendus après l'annonce de la BCE. Les taux français à 10 ans ont ainsi reculé de 0,047%. La baisse a été encore plus forte sur les pays du Sud, l'Italie reculant de plus de 10 points, l'Espagne de près de 9 points.

Enfin sur les devises, la journée a été marquée par la baisse prononcée de l'euro face au dollar. A la clôture de Paris, la monnaie unique s'échangeait à 1,3376 dollar.

Julien Marion