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Bic chute en Bourse après un sévère avertissement

Le "profit warning" lancé jeudi par Bic a été durement sanctionné en Bourse.

Le "profit warning" lancé jeudi par Bic a été durement sanctionné en Bourse. - Philippe Lopez / AFP

Le titre Bic a dévissé en Bourse jeudi à l'annonce des perspectives 2018 plus mauvaises qu'attendu du fabricant d'articles de papeterie, de briquets et de rasoirs.

Séance difficile pour Bic, dont l'action a chuté lourdement jeudi, abandonnant 10% à 83 euros après que le groupe a dévoilé par anticipation ses résultats annuels 2017.

La publication, initialement programmée pour le 14 février, apparaît pourtant satisfaisante, avec un chiffre d'affaires en hausse de 1,4% (à base comparable) à 2,02 milliards d'euros, une marge d`exploitation normalisée 2017 de 19,8%, en recul de 80 points de base, et un bénéfice net par action (part du groupe) en progression de 16,5% à 6,20 euros.

Par comparaison, le consensus des analystes tablait en effet sur 2,037 milliards d'euros et une marge d'exploitation normalisée de 19,5%. 

Le quatrième trimestre a d'ailleurs été dynamique. Sur les trois derniers mois 2017, le chiffre d'affaires a en effet grimpé, toujours à base comparable, de +5,9% à 91,6 millions d'euros, tandis que la marge d`exploitation normalisée s'est hissée à 19,9%. 

"Nous avons terminé l'année 2017 avec un bon quatrième trimestre, dans nos trois catégories et sur l'ensemble des zones géographiques. La bonne performance de l'Europe s'est poursuivie. En Amérique du Nord, les ventes ont rebondi dans les briquets et se sont stabilisées dans les rasoirs. La progression des marchés en croissance a été portée par l'Afrique, le Moyen-Orient et l'Inde", a déclaré Bruno Bich, Président-Directeur Général.

La rentabilité va encore reculer

En revanche, le fabricant d'articles de papeterie, de briquets et de rasoirs a jeté un froid avec ses prévisions 2018.

Invoquant "la pression concurrentielle dans les rasoirs, de nouvelles réductions de stocks chez les distributeurs et la poursuite de la faiblesse de l'économie brésilienne", le groupe prévoit pour cette année une progression du chiffre d'affaires comprise entre +1% et +3% à base comparable.

Bic prévient aussi que "la marge brute sera affectée par une hausse des coûts des matières premières et des dépréciations plus élevées", avec un résultat d'exploitation qui "sera également impacté par la performance des ventes".

In fine, le groupe anticipe un nouveau recul de la rentabilité, tablant sur une marge d’exploitation normalisée comprise entre 17 et 18%, "ce qui est très décevant" pour les analystes d'Oddo BHF, qui retenaient une prévision de 19,1%.

Le broker a d'ailleurs abaissé jeudi sa recommandation sur Bic de "Achat" à "Neutre", estimant que ce "sévère avertissement [...] témoigne d’un contexte concurrentiel qui restera très difficile à court et moyen terme".

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François Berthon