Bic se fait allumer en Bourse

L’action du géant français des stylos, rasoirs et briquets jetables chute lourdement ce mercredi après le départ surprise de son directeur général et l'annonce d’un quatrième trimestre décevant.

Décevant! Voilà comment on peut qualifier le quatrième trimestre de Bic. Le géant français des stylos, rasoirs et briquets jetables a fait état d’un résultat d’exploitation de 88,6 millions d’euros, très loin des attentes du consensus (103,7 millions d’euros). Les investisseurs ne se sont pas fait prier pour sanctionner le titre en Bourse, qui chute de plus de 13% à 122 euros.

Sur cette période, la marge opérationnelle a également reculé de 180 points de base à 15,8%, en raison d’une "moindre contribution de la Papeterie dont le résultat opérationnel courant a baissé de 78% à 3,1 millions d’euros (contre 14,9 millions d’euros anticipés)", souligne Oddo dans une note.

Baisse des marges en 2016

Pour ne rien arranger, son directeur général, Mario Guevara, a annoncé son départ à la retraite. Les fonctions de président et de directeur général seront désormais assumées par Bruno Bich, 70 ans, aujourd'hui président du conseil d'administration. Celui-ci aura pour mission "de poursuivre la préparation d'un successeur dans les fonctions de directeur général".

Cette annonce est d'autant plus déstabilisante qu'elle arrive au moment où le groupe s'attend à un ralentissement de son activité en 2016. En effet, Bic vise désormais une hausse d'environ 5% de son chiffre d'affaires à base comparable, contre 6,2% en 2015 et prévoit une baisse entre 100 et 150 points de base de sa marge d'exploitation "compte tenu de l'accélération des investissements dans le soutien à la marque et dans la R&D".

Seule note d'espoir pour le groupe, la croissance importante enregistrée sur les rasoirs (+13,3%) et les briquets (+8,9%), deux de ses trois plus grosses activités.

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Sami Bouzid