Bolloré: encore un peu tôt pour s'y intéresser.

(CercleFinance.com) - Après avoir atteint, tout début septembre, un record historique proche de 490 euros, l'action Bolloré a maintenant abandonné une centaine d'euros : elle chute de plus de 6% ce midi à 387 euros. Le titre pâtit actuellement de son exposition à l'Afrique, touchée par le virus Ebola, mais aussi de prises de profits après un beau parcours. La prudence semble encore s'imposer à court terme.

Conglomérat diversifié entre le transport et la logistique, son métier majoritaire, la communication, avec notamment une participation importante dans Havas, et le stockage d'électricité représenté notamment par Blue Solutions (également coté), Bolloré est aussi une valeur exposée à l'Afrique, soit 21% de ses ventes en 2013. L'épidémie d'Ebola qui sévit actuellement dans l'Ouest africain vient renforcer l'appétence des investisseurs à prendre des bénéfices sur les valeurs concernées, tout spécialement sur des titres aussi bien orientés.

En outre, au premier semestre 2014, les ventes du groupe (5,1 milliards d'euros) se sont repliées de 3,3% sans tenir compte ni des effets de périmètre ni des changes. Certes, le résultat net part du groupe est resté solide, à 151 millions, et le taux d'endettement est revenu à 18%. Mais, à fin juin, les fonds propres part du groupe se limitaient à 8,8 milliards d'euros, alors que la capitalisation actuelle dépasse les 10 milliards.

Les amateurs de décote pourraient préférer la Financière de l'Odet : faisant elle aussi partie du système de 'poulies bretonnes', c'est-à-dire de la cascade de holdings Bolloré, l'”Odet”, qui capitalise 5,6 milliards d'euros, détient 67,9% de Bolloré, une participation dont la valeur de marché est à ce jour de 7,2 milliards d'euros.

Mais de tels titres sont à manier avec prudence : durant les corrections boursières, les holdings tendent à souffrir davantage que l'ensemble du marché.

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