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Bourse: le CAC 40 ne se formalise pas de la décision de la Fed

La Bourse de Paris et ses homologues européennes restaient en hausse au lendemain de l'annonce par la Banque centrale américaine de la réduction légère de ses rachats d'actifs.

La Bourse de Paris et ses homologues européennes restaient en hausse au lendemain de l'annonce par la Banque centrale américaine de la réduction légère de ses rachats d'actifs. - -

La Bourse de Paris a passé la journée en hausse, et a clôturé en progression de 1,64% à 4.177 points ce jeudi 19 décembre, visiblement peu échaudé de la réduction du montant d'achats d'actifs de la Banque centrale américaine.

La Bourse de Paris clôture en hausse de 1,64% à 4.177 points ce jeudi 19 décembre, au lendemain de l'annonce par la Réserve fédérale américaine d'une baisse du montant de ses rachats d'actifs. Il passe de 85 à 75 milliards de dollars par mois. Une réduction modeste et prudente qui n'a visiblement pas effarouché les investisseurs aujourd'hui. Premier bilan.

> Sur les marchés actions

A Paris, le CAC 40 a passé la journée en hausse, au-dessus de 1,5%. Le Footsie, à Londres, et le Dax, à Berlin, grimpaient également de plus de 1%.

De l'autre côté de l'Atlantique, New York a certes ouvert en baisse, mais après avoir clôturé en pleine euphorie la veille. Les indices avaient terminé la journée sur des records, le Dow Jones bondissant de 1,84% à 16.168 points, le S&P 500 de 1,66% à 1.811 points et le Nasdaq de 1,15% à 4.070 points.

"Les marchés avaient anticipé le mouvement de tapering", cette réduction progressive et modeste du soutien massif de la Fed à léconomie américaine, estime Isabelle Enos, pour B Capital, dans Intégrale Bourse ce jeudi.

Les marchés émergents, particulièrement sensibles à la politique monétaire américaine, évoluaient en ordre dispersé ce jeudi, Moscou enregistrant par exemple une nette hausse, tandis que la Bourse turque reculait.

En Asie, la Bourse de Tokyo a clôturé en hausse de 1,74%, à son plus haut niveau depuis six ans. En Chine, les Bourses de Shanghai et de Hong Kong ont fini en baisse (respectivement de 0,95% et de 1,10%), mais surtout du fait de craintes relatives à l'économie chinoise.

> Sur les monnaies

De l'avis général, les réactions sont bien moins extrêmes qu'attendu sur le marché des changes. L'euro se stabilisait jeudi, au lendemain d'un net repli face au dollar. Un peu avant 18h à Paris, un euro valait 1,3667 dollar, contre 1,680 dollar vers 22 heures mercredi.

Le Yen, après s'être légèrement déprécié face au dollars mercredi soir, un dollar atteignant 104,37 yen à l'ouverture des bourses asiatiques, un plus haut depuis octobre 2008, se stabilisait autour de 104,30 vers 18h ce jeudi.

Sur les devises émergentes, la livre turque a atteint jeudi son plus bas niveau depuis trois. La décision de la Fed a pu joué, mais il faut aussi prendre en compte l'opération anticorruption qui vise des proches du gouvernement turc.

En Chine, la devise a fini à 6,0713 yuans pour un dollar contre 6,0709 yuans la veille, ce qui constituait le niveau le plus fort de la "monnaie du peuple", depuis la mise en place en 1994 du système actuel d'arrimage du yuan au billet vert.

> Sur le marché obligataire

Le marché obligataire évoluait sur une note contrastée. Le rendement du bon du Trésor américain à 10 ans progressait à 2,936% contre 2,885% mercredi soir et celui à 30 ans à 3,892% contre 3,913% la veille.

Les rendements à dix ans des emprunts des principales économies de la zone euro n'accusaient pas de variation prononcée à la mi-journée, tout comme à l'ouverture des échanges sur le marché obligataire européen. Celui de l'Allemagne et de la France grimpaient très légèrement, celui de l'Espagne reculait au contraire.

N.G. avec agences