La Bourse de Paris termine à son plus bas de l'année

Après une nouvelle baisse, ce lundi 24 juin, la Bourse de Paris est descendu à 3.595 points. Les investisseurs sont notamment inquiets au sujet des deux plus grandes économies mondiales: la Chine et les Etats-Unis.

Encore une fois, la Bourse de Paris a broyé du noir, ce lundi 24 juin. Le CAC40 a perdu 1,71%, redescendant à 3.595 points.

L'indice phare de la place parisienne est tout simplement tombé à son plus bas niveau depuis le début de l'année (le précédent était de 3.599 points,à la clôture du 18 avril dernier).

Après avoir frôlé les -2% en séance, il s'est ressaisi à une heure de la clôture, porté par des rachats à bas prix.

A l'origine de cette nouvelle baisse sur le marché parisien, les craintes des investisseurs sur les deux plus grandes économies: les Etats-Unis et la Chine.

"Il y a un mouvement de ventes qui touche plus fortement les actions. Il y a d'une part la crainte d'une décélération d'une économie chinoise ainsi que, d'autre part; la peur que, dans le système bancaire chinois, les liquidités se resserrent", a ainsi observé Thomas Costerg, économiste chez Standard Chartered, dans l'émission Intégrale Bourse.

Le moment d'acheter?

Le taux des crédits interbancaires ont, en effet, fortement augmenté ces dernières semaines. Mais la Banque centrale chinoise a refusé d'injecter de nouvelles liquidités dans le circuit monétaire pour apaiser ces tensions. Problème: le tarissement de ces liquidités incite les banques à freiner les crédits octroyés à l'économie, ce qui pèse sur la consommation.

A cela s'ajoute la peur "d'un tour de vis" de la Fed, souligne Thomas Costerg. Ainsi les marchés craignent toujours que la Réserve Fédérale (Fed) américaine commence à ralentir le rythme de ses rachats d'actifs, et diminue ainsi son soutien à l'économie américaine.

"Ce n'est pas le moment de céder à la panique", a toutefois tempéré Jérôme Vinerier, analyste technique sur Andlil.com, également dans Intégrale Bourse. Ce dernier rappelle que le CAC40 a déjà chuté de près de 12% en un mois. "Il faut commencer à se positionner à l'achat", a-t-il ajouté.

Julien Marion