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Brexit: le CAC40 continue d'être tendu

L'indice phare de la place parisienne a ouvert en légère baisse ce lundi 27 juin, après un vendredi noir. Le marché s'est ensuite enfoncé.

Le Brexit va-t-il continuer de hanter les différentes places boursières? Ce lundi, deuxième jour de séance après l'annonce des résultats du référendum sur l'appartenance du Royaume-Uni à l'Union européenne, les différentes places européennes continuaient d'évoluer en nette baisse. Le CAC40 a ainsi ouvert en légère baisse (-0,80%) et s'est enfoncé dans le rouge à mi-séance (sous les -2% peu après 13h), après s'être brièvement rapproché de l'équilibre. La baisse s'est ensuite accentuée. L'indice perdait 3,04% à 16h13. C'est la première fois depuis février qu'il passe en-dessous du seuil symbolique de 4.000 points. À la clôture, le Bourse de Paris affichait une baisse de 2,97%.

L'accalmie a donc été de courte après la tempête de vendredi qui avait vu le marché parisien lâcher plus de 8%, subissant ainsi sa plus forte baisse depuis octobre 2008.

Messages rassurants

Depuis la clôture de vendredi, les dirigeants ont multiplié les déclarations pour tenter de rassurer sur les répercussions économiques du Brexit. Vendredi, Michel Sapin avait affirmé ne pas avoir d'inquiétudes particulières pour la croissance tricolore. Il a été rejoint en ce sens par le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau qui a affirmé que le Brexit ne menaçait pas l'activité tricolore, confirmant la prévision de 1,4% de croissance pour 2016, prévue par l'institution. Même son de cloche, au Royaume-Uni cette fois, où le chancelier de l'Échiquier (équivalent britannique du ministre des Finances) George Osborne a affirmé que l'économie britannique était "prête" à affronter ce qui l'attendait.

De plus, l'ensemble des banques centrales (Banque d'Angleterre, Banque centrale européenne et Fed) a déjà assuré être prêt à intervenir sur le marché et assurer la stabilité financière.

La Bourse de Milan cédait 3% lundi après-midi, avec plusieurs banques en baisse de plus de 10%, les places financières restant très affectées par le Brexit et toutes les incertitudes qu'il induit.

Outre le Brexit, les bourses étaient quelque peu satisfaites des élections législatives espagnoles, qui a vu la victoire des conservateurs. Madrid est ainsi passé brièvement au-dessus des 3% avant de rechuter.

J.M.