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BULLETIN DU MATIN: 20 novembre 2012

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La dégradation de la France pèse sur la tendance Eurostoxx 50 2.495,21 points +2,80% CAC 40 3.439,58 points +2,93% DAX 30 7.123,84 points +2,49% FTSE 100 5.737,66 points +2,

La dégradation de la France pèse sur la tendance Eurostoxx 50 2.495,21 points +2,80% CAC 40 3.439,58 points +2,93% DAX 30 7.123,84 points +2,49% FTSE 100 5.737,66 points +2,36% SMI 6.638,89 points +2,00% AEX 324,74 points +1,53% BEL 20 2.354,54 points +2,34% IBEX 35 7.763,80 points +2,31% DJIA 12.795,96 points +1,65% Nasdaq 2.916,07 points +2,21% S&P 500 1.386,89 points +1,99% Nikkei 225 9.142,64 points -0,12% Cours de change à 06h50 Variation par rapport à la clôture à New York USD/JPY 81,27 -0,18% EUR/USD 1,2799 -0,11% EUR/JPY 104,01 -0,29%

A SUIVRE EN FRANCE

Tous les regards seront braqués sur les réactions à la perte du "triple-A" attribué par Moody's à la France. Dans la nuit de lundi à mardi, l'agence d'évaluation financière a abaissé d'un cran la note de la dette souveraine de la France en raison des risques pesant sur la croissance et des incertitudes élevées concernant les perspectives budgétaires du pays.

Moody's attribue désormais une note "Aa1" à la France, assortie d'une perspective négative, ce qui signifie que la note est susceptible d'être encore abaissée à moyen terme.

Cette annonce intervient alors qu'en janvier dernier, Standard & Poor's avait privé la France de son "triple-A", une note que Fitch Ratings s'est pour sa part engagée à préserver en 2012.

Dans un communiqué, le ministre de l'Economie et des Finances, Pierre Moscovici, a pris acte de la décision de Moody's et a réaffirmé "la qualité de la signature de l'Etat français".

"Cette décision fait suite à la mise sous perspective négative de la note française, le 13 février 2012, et de celles d'autres grands pays européens, le 23 juillet 2012. Elle reflète, comme le souligne Moody's, l'insuffisance des gouvernements précédents à redresser les comptes publics et la compétitivité de notre économie", a souligné le ministre.

Du côté des entreprises, Trigano publiera ses résultats annuels.

ACTIONS

Les marchés d'actions européens pourraient avoir du mal à trouver une orientation mardi, après la forte hausse enregistrée lundi. Les investisseurs mettent en balance, d'une part, la possibilité d'une issue favorable pour la Grèce et celle d'un compromis pour éviter le précipice budgétaire aux Etats-Unis et, d'autre part, le déclassement de la note de la dette souveraine de la France par Moody's.

IG Markets prévoit que le CAC 40 ouvrira en repli de 6 points, à 3.434 points, tandis que le FTSE 100 prendrait 2 points, à 5.740 points, et que le DAX gagnerait 6 points, à 7.130 points.

Les investisseurs seront attentifs aux nouvelles en provenance de la réunion des ministres des Finances de la zone euro à Bruxelles mardi, au cours de laquelle il sera question du versement de la prochaine tranche d'aide à la Grèce.

Lors d'une réunion des équipes techniques de la Commission européenne, de la Banque centrale européenne (BCE) et du Fonds monétaire international (FMI), les créanciers ont examiné la possibilité de prolonger de dix ans, jusqu'en 2032, un moratoire sur les remboursements de la Grèce, ainsi que d'accélérer les versements des aides pour financer un rachat de dette, ont déclaré deux personnes ayant une connaissance directe des négociations à Dow Jones Newswires lundi.

Ils ont également débattu d'une forte baisse du taux d'intérêt assorti à 53 milliards d'euros de prêts accordés dans le cadre du premier plan de sauvetage de la Grèce en 2010, mais rien ne suggère un accord sur une décote.

"Une décote reste inimaginable", a déclaré la porte-parole du ministère allemand des Finances, Marianne Kothe, à Berlin lundi.

Par ailleurs, le déclassement de la note de la dette souveraine de la France par Moody's, de "AAA" à "Aa1", devrait peser sur les marchés. Selon Angus Gluskie, directeur général de White Funds à Sydney, un tel déclassement était toutefois attendu par les investisseurs depuis un certain temps.

Les contrats à terme sur les indices d'actions américains s'inscrivent en légère hausse mardi. Wall Street a déjà clôturé dans le vert lundi, les investisseurs ayant réagi favorablement aux déclarations du président des Etats-Unis, Barack Obama, et des représentants républicains au Congrès, qui se sont déclarés optimistes quant à l'issue des négociations visant à éviter le précipice budgétaire.

Les valeurs asiatiques ont pour la plupart gagné du terrain mardi, malgré le déclassement de la note souveraine de la France, les marchés ayant préféré s'inspirer de la forte progression de Wall Street. A Tokyo, l'indice Nikkei a cependant terminé en repli de 0,1%.

OBLIGATIONS

Les Bunds et les gilts chercheront à tester la partie supérieure de leurs récentes phases de consolidation, dans le cadre d'un mouvement général de hausse, selon Francis Bray, responsable de l'analyse technique pour l'Europe chez Dow Jones Newswires.

Les gilts ont reculé lundi, pénalisés par l'espoir d'une résolution du "fiscal cliff" aux Etats-Unis, avant une nouvelle adjudication ce mardi au cours de laquelle l'agence britannique de la dette allouera pour 4,5 milliards de livres sterling (5,6 milliards d'euros) de gilts à échéance 2017. Les Bunds ont également cédé du terrain, même si ce mouvement a été modéré avant la réunion de l'Eurogroupe mardi.

Le Trésor espagnol prévoit de placer ce mardi entre 3,5 et 4,5 milliards d'emprunts à 12 et 18 mois.

Les marchés réagiront ce mardi à la nouvelle du déclassement de la France à "Aa1" par Moody's. Seul Fitch Ratings conserve une note souveraine "triple-A" sur l'Hexagone.

Cette dégradation pourrait signifier que les investisseurs qui sont tenus de ne détenir que des obligations souveraines les mieux notées vont se porter vendeurs de leurs emprunts d'Etat français. Mais l'impact sur le marché devrait être limité, car seule une poignée d'investisseurs ont des mandats les obligeant à n'investir que dans des instruments notés "AAA".

Ce déclassement pourrait toutefois avoir des répercussions sur les fonds de secours européens. L'agence de notation Moody's a déjà fait savoir qu'une dégradation des pays centraux de la région, comme la France, pourrait avoir des conséquences négatives sur sa notation du Fonds européen de stabilité financière (FESF) et du Mécanisme européen de stabilité (MES).

Les intervenants du marché seront par ailleurs attentifs ce mardi à la réunion des ministres des Finances de la zone euro et à la perspective d'un accord sur la prochaine tranche d'aide à Athènes.

Les ministres, lors de cette réunion, pourraient ne chercher qu'à boucler le financement de la Grèce jusqu'en 2014, sans décider des moyens de pourvoir aux besoins de capitaux supplémentaires de 17,6 milliards d'euros pour les années 2014 à 2016, ont déclaré deux responsables ayant une connaissance directe des négociations à Dow Jones Newswires. Le seul point sur lequel les parties ont semblé s'accorder est qu'aucun nouveau financement au-delà de ce qui a déjà été approuvé ne devrait être mis à disposition, ont noté ces sources, qui n'attendent pas de décision définitive sur le déblocage de la tranche d'aide à Athènes avant la téléconférence du 28 novembre.

Les obligations du Trésor américain s'inscrivent globalement en baisse ce mardi, après avoir reculé lundi sur fond de volumes faibles, en raison des espoirs d'une solution au casse-tête budgétaire américain.

CHANGES

Le déclassement de la note de la dette souveraine de la France pèse sur l'euro mardi.

"Cette annonce n'était toutefois pas totalement inattendue", observe Stuart Ive, opérateur chez HiFX à Auckland. "Je ne sais pas dans quelle mesure cette décision aura un impact" sur le marché, ajoute-t-il.

"La probabilité [de ce déclassement] était connue et attendue", ajoute Greg Anderson, stratégiste senior pour les changes chez Citi. Cela devrait entraîner des pressions vendeuses sur l'euro, mais la baisse ne devrait pas dépasser un demi-cent, estime-t-il.

Kengo Suzuki, stratégiste changes chez Mizuho Securities, avertit que "un déclassement à ce stade pourrait suggérer que des pays tels que l'Espagne pourraient être la prochaine cible", une perspective qui pourrait peser sur l'euro.

L'euro a atteint lundi son plus haut niveau depuis près de deux semaines face au dollar, grâce à l'optimisme croissant concernant le versement des fonds nécessaires pour que la Grèce évite un défaut.

Les ministres des Finances de la zone euro ont déclaré qu'ils parviendraient à un accord de principe lors de leur réunion à Bruxelles mardi concernant le déblocage de 44 milliards d'euros d'aide d'urgence à la Grèce.

(MORE TO FOLLOW) Dow Jones Newswires

November 20, 2012 01:57 ET (06:57 GMT)

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