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CAC 40: la Fed et Berlin en soutien du marché.

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(CercleFinance.com) - Les derniers propos de l'exécutif allemand quant à la présence de la Grèce dans l'eurozone rassurent les marchés. Vers 13h30, le CAC 40 bondit en effet de 2,4% à 4.212 points, soit sa plus forte progression depuis le débu

(CercleFinance.com) - Les derniers propos de l'exécutif allemand quant à la présence de la Grèce dans l'eurozone rassurent les marchés.
Vers 13h30, le CAC 40 bondit en effet de 2,4% à 4.212 points, soit sa plus forte progression depuis le début de l'année.

Angela Merkel est-elle allée trop loin en jugeant envisageable la sortie de la Grèce de la zone euro en cas d'arrivée au pouvoir de la gauche, une gauche bien décidée à s'affranchir du dogme de la rigueur qui 'régit' le pays depuis trois ans ? Toujours est-il que Steffen Seibert, porte-parole du gouvernement, a en quelque sorte rétropédalé en soutenant que l'Allemagne 'ne cherche pas de tels scénarios'.

Une position d'autant plus compréhensible qu'Ifo a chiffré à 72 milliards d'euros le coût d'une sortie grecque, une somme largement imputable au non-remboursement des prêts accordés en l'échange de mesures d'austérité. En dépit de bons chiffres de l'emploi, la première économie de la zone euro affiche de surcroît d'indiscutables signes de faiblesse ces derniers mois, la faute à la crise ukrainienne et aux sanctions contre la Russie qui en découlent.

Autre facteur de soutien : les 'minutes' de la dernière réunion de la Fed, qui ont fait ressortir une volonté de prudence de la banque centrale américaine dans la normalisation de sa politique monétaire. En d'autres termes, la remontée des taux directeurs n'est pas urgente aux yeux des membres de l'institution.

'La banque centrale devrait durcir sa politique monétaire cette année, mais elle n'est pas 'pressée'. Clairement, les banquiers centraux américains ont peur que les marchés surréagissent et ils se veulent très prudents dans leur communication', interprète-t-on chez Aurel BGC.

Enfin, le retour de la déflation dans l'eurozone, quoiqu'attendu, est perçu comme un signal fort à l'endroit de la BCE pour lancer un programme de rachats d'actifs que les autorités allemandes voient certainement d'un mauvais oeil.

Du côté des statistiques macroéconomiques, en attendant la publication des chiffres hebdomadaires du chômage américain, les ventes du commerce de détail ont augmenté de 0,6% dans la zone euro en séquentiel en novembre, alors que les prix à la production industrielle ont reculé de 0,3%.

Les commandes à l'industrie allemande ont, elles, diminué de 2,4% en novembre, alors que le consensus n'anticipait qu'une baisse d'un peu moins de 1%. Cette contraction intervient avec une révision de la hausse de 2,9% en octobre.

Concernant les valeurs, le nouvel recul de l'euro face au dollar (la monnaie unique cède 0,6% à 1,1764) profite encore à Airbus Group (+3% à 45 euros), dans le top 5 de l'indice phare. On signalera aussi la bonne tenue de Saft (+3,6% à 25,6 euros) suite à un important contrat en Chine pour la fourniture de systèmes de batteries embarqués.

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