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CAC40: 11 hausse sur 13 grâce à la Chine et sursaut W-Street

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(CercleFinance.com) - Le CAC40 a repris 0,2% au 'fixing' à 3.590Pts (seconde meilleure clôture de l'année) grâce à un soudain retournement à la hausse des indices US (ça part un peu dans tous les sens à Wall Street depuis 15H30 sans explicati

(CercleFinance.com) - Le CAC40 a repris 0,2% au 'fixing' à 3.590Pts (seconde meilleure clôture de l'année) grâce à un soudain retournement à la hausse des indices US (ça part un peu dans tous les sens à Wall Street depuis 15H30 sans explication très convaincante).

Le S&P500 est ainsi repassé en 45 minutes de -0,4 à +0,4% et le Dow Jones avance de +110Pts à 13.060Pts, ce que personne n'anticipait à l'ouverture).

Les places européennes sont ressorties du rouge à la dernière minute (repassant de -0,15 à +0,05%).

Les optimistes noteront que cette 11ème séance de hausse sur une série de 13 (un record de longévité plus observé depuis 2 ans) a été marquée peu après l'ouverture par l'inscription d'un nouveau zénith annuel à 3.607, ce qui confirme la perpétuation de la tendance haussière.

Ce mercredi 5 décembre restera également une date historique, non pas pour les actions mais pour les OAT-2022 (OAT à 10 ans) dont le rendement a reflué pour la première fois de l'histoire moderne sous les 2,00% (à 1,98%).

De tels niveaux sont totalement artificiels (ils découlent de la surliquidité du système financier, alimenté à jet continu par de l'argent imprimé par la FED, la banque d'Angleterre ou la Banque du Japon).

Pour en revenir au nouveau record annuel du CAC40, l'envolée des premières minutes était motivée par le soudain rebond de +3% de Shanghai.

le problème, c'est que personne ne sait pourquoi les actions chinoises ont rebondi de façon aussi spectaculaire: l'indice PMI des 'services' a reculé en novembre et les chiffres de croissance publiés lundi s'avèrent pire que prévu (+7,3% au lieu de 7,5% attendu).

Mais c'est justement parce que les derniers chiffres publiés par Pékin sont trop médiocres que certains opérateurs se mettent à jouer un 'plan de relance'.

La 'bonne nouvelle' du jour provient des Etats Unis où l'ISM des services pour novembre grimpe vers 54,7 au lieu d'un repli anticipé à 53,7 (en revanche la composante 'emploi' s'est légèrement dégradée).

Mais pas de réaction positive à Wall Street ni à 16H ni lors de la publication de l'ISM, ni à 14H30 avec des gains de productivité non agricole révisés en hausse au troisième trimestre 2012, à un rythme annualisé de +2,9% alors que les économistes attendaient une révision à +2,5% (après +1,9% au deuxième trimestre).

La progression de la productivité s'explique par une croissance de 4,2% de la production alors que le nombre d'heures travaillées n'a progressé que de +0,3% (et le salaire horaire des travailleurs américains n'a augmenté que de 0,9% au 3ème trimestre).
Les commandes aux entreprises ont également progressé de +0,8% (malgré l'ouragan Sandy) au lieu de -0,1% anticipé.

Déception en revanche avec les créations d'emploi en novembre dans le secteur privé américain: +118.000 emplois en novembre, soit nettement moins que prévu, d'après l'enquête publiée par ADP.

En Europe, l'indice PMI final Markit composite de l'activité globale dans l'Eurozone s'inscrit à 46,5 et dépasse ainsi son estimation flash (45,8 après un plus bas de 40 mois enregistré en octobre à 45,7).

L'indice s'inscrit toutefois en dessous de la barre du 50 du changement pour le dixième mois consécutif et continue donc de signaler une forte contraction de l'activité dans le secteur privé de la zone euro.

D'autre part, le PMI des 'services' de l'Eurozone recule en novembre du fait de la récession en Espagne et de la stagnation en France.
Les ventes de détail sont également sur la mauvaise pente en Europe avec -1% en novembre.

'Il faut maintenant un accord clair et rapide aux Etats-Unis entre républicains et démocrates sur le fiscal cliff (avec des détails sur les coupes budgétaires et les hausses d'impôts) pour permettre aux indices actions d'accélérer encore', souligne Barclays Bourse.

Du côté des valeurs, Bouygues signe la meilleure performance du marché parisien mercredi, s'adjugeant 6% à 20,25 euros, sous l'effet de deux recommandations d'analystes favorables.
Alstom (+3,75% à 29,4E) salue son méga contrat de fourniture ferroviaire à l'Afrique du Sud. ST-Micro et Vallourec ont pris de +3 à +3,2% et EADS (+2,5% à 27,23E) reste au centre des attentions car le Comité Central Européen se réunit aujourd'hui et les Etats Français et Allemands devraient opérer une montée au sein du capital de l'avionneur.

Lagardère s'adjuge 4,86% alors que les analystes de Nomura ont relevé leur recommandation sur la valeur d'alléger' à 'neutre'.
En queue de peloton, Areva (-2,3%) continue de pâtir des déboires d'EDF avec l'EPR et ses surcoûts astronomiques, Unibail Rodamco et Sté Générale reculent de -1,75% et -1,1%.

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