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CAC40: -2,6% hebdo, pire semaine en 6 mois, W-Street résiste

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(CercleFinance.com) - La Bourse de Paris (-2,53%) clôture non seulement au plus bas du jour mais également de la semaine: le CAC40 s'est enfoncé sous les 5.050Pts pour en terminer au contact du support des 5.000/5.010Pts (à 5.007,9Pts). C'est un

(CercleFinance.com) - La Bourse de Paris (-2,53%) clôture non seulement au plus bas du jour mais également de la semaine: le CAC40 s'est enfoncé sous les 5.050Pts pour en terminer au contact du support des 5.000/5.010Pts (à 5.007,9Pts).

C'est un contrepied sévère pour les optimistes qui avaient cru à l'annonce unilatérale d'un accord sur la dette grecque qui n'existe pas... mais qui avait fait flamber le CAC40 vers 5.190 (185Pts ont été reperdus).

Trois séances plus tard, le marché succombe au sentiment que personne n'est d'accord sur rien (et même les créanciers entre eux) tandis que Athènes poursuit le jeu des 'petites phrases'... et de la provocation vis à vis du FMI (accusé d'avoir causé beaucoup de malheurs par le passé).

Le bilan hebdomadaire ressort négatif de -2,62% sur le CAC40 et le bilan mensuel qui était encore de +2% ce matin ressort finalement négatif de -0,7% (tout s'est joué au cours de la dernière heure), seul point positif... le 'gap' des 5.026Pts du 18 mai est refermé.

Plus inquiétant, après plusieurs séances d'activité anémique, les volumes flirtent avec les 6MdsE ce vendredi (cette dernière séance du mois était 'technique' mais cela ne justifie pas une hausse de 70% de l'activité ce 29 mai).

Par comparaison, Wall Street qui ne cède que -0,35% se montre plutôt résilient à mi-séance, après la publication de 3 statistiques très attendues, dont l'une s'avère franchement très en-deçà des attentes.

Chez nos voisins, Francfort chute de -2,33%, Madrid et Amsterdam cèdent -1,7%, mais Milan résiste avec -0,7%: l'Euro-Stoxx50 affiche -2,2% à 3.570(il casse franchement le support haussier moyen terme qui se confondait avec le support court terme des 3.610Pts).

Les chiffres américains n'expliquent pas le 'sell-off' sur les places européennes: le PIB américain a reculé de 0,7% en rythme annualisé au premier trimestre, selon une deuxième estimation du Département du Commerce. Les économistes anticipaient en moyenne une révision à près de -1% en rythme annualisé, contre +0,2% en estimation initiale.

L'indice PMI pour la région de Chicago chute de -6,1Pts et s'établit à 46,2 (largement au-dessous des attentes puisqu'un score de 53 étant anticipé) mais l'indice de confiance des consommateurs de l'Université du Michigan progresse de 2,1 points le mois dernier, à 90,7 (après -7,3 en avril).

Les chiffres publiés ce matin ne sont franchement pas encourageants pour l'Europe: le crédit à la consommation dans l'Eurozone accuse une baisse de 0,1% en avril tandis que les prêts immobiliers s'accroissent... de +0,1% (malgré des taux d'emprunt hypothécaires au plus bas depuis 35 ans).

Mais il y a encore plus inquiétant: malgré les 60MdsE injectés chaque mois par la BCE, les prêts accordés aux entreprises européennes ont diminué de 0,4% en rythme annuel, confirmant la tendance négative de -0,6% en mars.

Concernant la France pour le mois d'avril, la hausse des dépenses de consommation des ménages est de seulement +0,1% et les prix à la production industrielle se contractent de -0,4%.

'Alors que les responsables grecs suggèrent qu'un accord sera conclu dans les prochains jours, la présidente du FMI Christine Lagarde a jugé cette hypothèse très improbable et a considéré une sortie de la Grèce de la zone euro comme possible', note Stan Shamu, chez IG.

'On peut s'attendre à ce que de nombreux gros titres à propos de ce dossier amènent à de la volatilité au cours des prochaines semaines, alors que 1,6 milliard d'euros doit être remboursé sous forme de quatre tranches', poursuit le stratège de marchés.

'Les marchés détestent l'incertitude et risquent de laisser passer les premières échéances de remboursement de la Grèce avant de reprendre une tendance plus positive sur le moyen terme qui se situe autour des 5400 / 5500 points', estiment les chartistes de Barclays Bourse.

Du coté des valeurs, Vivendi (-1,55%) a annoncé la finalisation de la cession de GVT, sa filiale brésilienne de télécommunications, pour une valeur d'entreprise de 7,5 milliards d'euros.

Capgemini recule de 3,15% : le titre essuie une correction d'autant plus forte qu'il avait bien résisté la veille (+0,2%) grâce à une réunion investisseurs tenue par le géant informatique à La Défense.
AXA et Safran lâchent -3,5% et Airbus -4,1%... et Sanofi, le N°1 de la cote chutait de -3,3%.
NB: aucune valeur du CAC40 ne figurait en territoire positif en clôture.

Côté hausses, Elior prend en solo +1,5%, le groupe de restauration collective s'étant déclaré confiant dans sa capacité à atteindre ses objectifs annuels à l'occasion de la présentation de ses résultats du premier semestre.

Tout en maintenant sa recommandation 'neutre' sur Soitec (-6%), Bryan Garnier réduit sa valeur intrinsèque ('fair value') de 1,1 à 0,75 euro, au lendemain d'une conférence investisseurs tenue par le fabricant de plaques de silicium sur isolants (SOI).

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