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CAC40: en ce 30 avril, le mot d'ordre est 'immobilisation' !

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(CercleFinance.com) - L'absence de réaction (négative) des marchés (actions et obligations) tranche singulièrement avec l'aspect assez spectaculaire des 'chiffres du jour', lesquelles ressortent aussi éloignés que possibles des attentes. Face

(CercleFinance.com) - L'absence de réaction (négative) des marchés (actions et obligations) tranche singulièrement avec l'aspect assez spectaculaire des 'chiffres du jour', lesquelles ressortent aussi éloignés que possibles des attentes.
Face à une telle stagnation de tous les actifs cotés, l'argument du 'fait accompli', du 'moins pire que prévu', du 'ceci compense cela' ne tient pas.

Le CAC40 ne cède que 0,45% à 4.476,5Pts, après avoir évolué durant 5 heures entre 4.490 et 4.480Pts, prisonnier d'une véritable camisole algorithmique.

Et le même genre de scénario de stagnation a l'air de se mettre en place à Wall Street avec un Dow Jones qui grappille +0,05%, un 'S&P' qui s'effrite de -0,05% et un Nasdaq à -0,2% dans le sillage de Twitter (qui plonge de -11%).
C'est comme s'il ne s'était rien passé ! La croissance américaine au 1er trimestre s'effondre de +2,6% vers +0,1% (au lieu de +1 à +1,2% anticipé) mais les T-Bonds ne réagissent pas, rien de rien... à 2,6940%, idem pour les Bunds à 1,5000% ou les OAT qui oscillent entre 1,9950% et 2,005%.

A croire que les échanges sont figés par une camisole algorithmique... car la forte reprise du PMI de Chicago (de 55,9 vers 63) ne provoque pas davantage de réactions sur le '10 ans' US.
Mais le Bund avait à peine plus marqué le coup avec l'annonce d'une inflation de seulement 0,7% en Allemagne le mois dernier au lieu d'une progression attendue de +0,6% (un plancher historique) vers 0,8%.

Pour en revenir au PIB U.S, la tentation est grande d'en imputer la stagnation aux mauvaises conditions météo: c'est un des leitmotiv de la FED qui se réunit en ce moment même et devrait annoncer ce soir une poursuite de la réduction de ses achats à 45Mds$/mois.
Les opérateurs anticipent un rebond d'un moins +2,5% au second trimestre (et s'il n'a pas lieu, ce sera à cause des tornades), une croissance de +2,8% cet été (mais attention à l'effet canicule/sècheresse) et de +3% cet automne (attention aux ouragans !).

La stagnation du PIB américain soulève pas mal de questions: il n'a tout de même pas neigé et gelé sur l'ensemble du territoire américain!
La surprise provient du bon niveau de la consommation qui affiche une hausse de 3% contre 3,3% au T4 2013 (qui est traditionnellement le meilleur mois de l'année), alors que des 'experts' nous expliquaient que les centres commerciaux avaient été désertés pour cause d'intempéries.
En ce qui concerne la chute de -5,5% des investissements (des choix de long terme), difficile de comprendre de quelle façon le 'grand froid' a pu les 'geler'.

Autre surprise du jour, la croissance de l'activité économique dans la région de Chicago a accéléré au mois d'avril, bien plus que prévu, de 55,9 vers 63.
En Allemagne, c'est l'inflation qui est ressortie en-dessous des attentes à +0,7% en rythme annuel: cela reste de l'inflation basse, pas de la déflation.

'Le léger recul constaté à la Bourse de Paris n'est en rien une surprise', souligne Christopher Dembik, analyste financier chez Saxo Banque. 'Après avoir franchi hier le seuil psychologique des 4500 points, une première depuis 2008, l'indice parisien subit des prises de bénéfice', indique-t-il.

'Cependant, tout porte à croire que les acheteurs ont encore la main et il n'est pas exclu que ce seuil soit de nouveau attaqué avec en ligne de mire le niveau des 4520 points', estime le professionnel.

Les investisseurs attendent maintenant avec impatience la décision de la Fed qui devrait poursuivre logiquement sa politique monétaire de retour à l'orthodoxie avec une diminution prévue de 10 milliards de dollars de son programme de rachats d'actifs, toujours selon Christopher Dembik, analyste financier chez Saxo Banque.

Suspendue depuis jeudi soir au cours de 27 euros, la cotation de l'action Alstom a repris ce matin, après que le conseil d'administration du groupe ait accepté l'offre présentée par GE sur ses divisions d'énergie. Le titre gagne près de 10% à 29,6E.

BNP Paribas lâche 3,9% (sur des crainte d'amende au delà du milliard de $ aux Etats Unis), malgré un résultat net part du groupe de 1,7 milliard d'euros, une performance que la banque juge 'solide' au vu d'une conjoncture européenne 'encore peu porteuse'.
Lafarge reperd -2,5% (mais ne devrait pas baisser beaucoup plus, OPA oblige) et Technip lâche -1,9%.

Air France-KLM perd 7%, suite à l'annonce d'un résultat d'exploitation en perte de 445 millions d'euros pour le premier trimestre de son exercice 2014, en amélioration de 87 millions d'euros.

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