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CAC40: accumulation de peurs après optimisme absolu fin juin

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(CercleFinance.com) - Wall Street se sent très loin des turpitudes de la banque Esperito-Santo qui tétanisent les places européennes (-1,65% en moyenne dont -4,2% à Lisbonne, -2% à Madrid, -1,9% à Milan). Les indices US ont rapidement réduit d

(CercleFinance.com) - Wall Street se sent très loin des turpitudes de la banque Esperito-Santo qui tétanisent les places européennes (-1,65% en moyenne dont -4,2% à Lisbonne, -2% à Madrid, -1,9% à Milan).
Les indices US ont rapidement réduit de moitié leurs pertes initiales qui flirtaient avec les -1%: grâce à cette résilience, le CAC40 (-1,34%) a réduit ses pertes.
Partant de 4.277Pts (il perdait jusqu'à -1,8% vers 15H) il est parvenu à en terminer au-dessus des 4.300Pts, dans des volumes de 3,6MdsE, un peu plus étoffés que ces derniers jours.

Les déboires de la BES au Portugal (la banque plonge de -17% à la bourse de Lisbonne) affectent l'ensemble des valeurs bancaires tandis que les entreprises parapétrolières pâtissent du 'profit warning' du néerlandais Fugro.

Les chiffres du jour plombent également l'ambiance: le production industrielle s'est ainsi repliée de 1,7% en mai dans l'Hexagone, alors que le consensus escomptait une légère hausse.

Autre donnée macroéconomique décevante : le déficit commercial s'est creusé en Grande-Bretagne, ressortant à 2,4 milliards de livres en mai, soit 300 millions de plus qu'au terme du mois précédent.

Notons au passage que la Bank of England n'a pas annoncé de modification de sa politique monétaire (taux directeurs maintenus à 0,5%) alors que les autorités cherchent assidûment un moyen de stopper la bulle immobilière à Londres.

La dégradation de la note infligée par Moody's à la banque portugaise Espirito Santo Financial Group à 'Caa2' (catégorie spéculative proche du défaut de paiement) avec maintien de la surveillance négative (ESI et Rio Forte sont également très exposées sur la dette de la holding ESFG), est également mal accueillie par les marchés français et d'Europe du Sud.

A contrario, ceux-ci n'ont pas réagi aux chiffres du chômage américain.
Le Département du travail n'a recensé que 304.000 nouveaux demandeurs d'emploi lors de la semaine close le 5 juillet, après 315.000 et alors que les économistes pariaient sur une progression de leur nombre à 320.000.

Cette statistique est venue conforter a posteriori la position de la Fed, dont le comité de politique monétaire a fait savoir dans son dernier compte-rendu que ses rachats d'actifs s'éteindront en octobre comme anticipé par le consensus.

A noter également que les ventes de grossistes ont crû de 0,5%, après une hausse de 1% le mois précédent.
Les indices US qui avaient rouvert en baisse de pratiquement -1% en moyenne limitent la casse à -0,6 pour le 'Dow' et -0,55% pour le 'S&P', -0,7% pour le Nasdaq... mais le Russel-2000 chute de -1,25%.

Sur le front des valeurs, le dossier Banco Espirito Santo plombe les bancaires: le Crédit Agricole et Société Générale chutent de -2% en moyenne, BNP-Paribas perdant -1,4%.

CGG dévisse de -7,3% vers 8,93E, pour cause d'avertissement sur résultat de son concurrent direct, le néerlandais Fugro.
Technip accuse également la plus forte baisse du CAC40 avec -3,7% à 75,7 euros, Saint Gobain lâche -3,35% et Cap Gemini -3%.
Soutenu par les résultats de Burburry's, Kering parvient à gagner +0,75%.

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