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CAC40: au plus haut depuis le 08/12/14, gain hebdo de +4,6%.

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(CercleFinance.com) - L'anticipation d'un 'QE' massif par la BCE dès le 22 janvier alimente un appétit pour le risque -et plus précisément le rendement- propulse le CAC40 vers 4.378Pts (soit plus de 1,25% de hausse), soit un gain hebdomadaire 'ca

(CercleFinance.com) - L'anticipation d'un 'QE' massif par la BCE dès le 22 janvier alimente un appétit pour le risque -et plus précisément le rendement- propulse le CAC40 vers 4.378Pts (soit plus de 1,25% de hausse), soit un gain hebdomadaire 'canon' de 4,65% (assez irrationnel) depuis lundi, alors que les indices US sont quasi stables après 1h de cotations (+0,1%) et légèrement négatifs sur la semaine écoulée.

'Pour le moment, l'ultra-volatilité et l'absence de tendance poussent toujours les investisseurs à naviguer à vue', tempéraient néanmoins les stratèges de Barclays Bourse ce matin.

Certains analystes considèrent néanmoins que le 'grand chambardement' des marchés constitue également une source d'opportunités pour les investisseurs, très nombreux à parier sur l'annonce par la BCE d'un 'quantitative easing' jeudi prochain.

Parmi les 'chambardements', il y a également le risque de faillites en cascade du côté des courtiers en devises (Forex) et matières premières suite à la 'décision scélérate' de la BNS de laisser flotter le franc suisse (qui cote à parité avec l'Euro): quel impact sur la liquidité sur le marché des changes si des acteurs majeurs passent à la trappe (déjà 2 dépôts de bilan de brokers sur le Forex à Londres et en Nouvelle Zélande, FXCM s'effondre de -88% à Wall Street et aurait besoin d'une recapitalisation d'urgence).

Le rêve éveillé des cataractes de liquidités déversées dès jeudi prochain par la BCE éclipse également les inquiétudes liées à l'élection législative anticipée en Grèce, prévue pour le 25 janvier et qui pourrait porter la gauche -en nette avance dans les sondages-au pouvoir, avec l'hypothèse d'une 'contagion' dans l'eurozone impossible à écarter.

Au chapitre macroéconomique, le marché a pris acte de la confirmation par Eurostat de sa première estimation d'un taux d'inflation de -0,2% le mois dernier, après 0,3% en novembre. Il s'agit du taux le plus faible enregistré depuis septembre 2009 et ce mauvais chiffre pourrait achever de convaincre la BCE d'activer la planche à billets sans plus attendre.

L'inflation en décembre aux Etats-Unis est elle aussi ressortie en territoire négatif, à -0,4%, conformément aux prévisions des économistes et après -0,3% en novembre et dans le sillage du recul des prix du pétrole.

La production industrielle américaine a pour sa part reculé de 0,1% le mois dernier, la faute à une baisse de la production énergétique, alors que le consensus attendait un chiffre stable.

L'indice de confiance des consommateurs du Michigan a en revanche grimpé de 3,8 points à 98,2 points en janvier en estimation préliminaire. Le chiffre du mois dernier a par ailleurs été revu à la hausse de 0,8 point.

Cette journée restera également marqué par une première historique puisque le '10 ans' suisse affiche un rendement négatif de -0,07% (un véritable appel d'air vers la déflation en Suisse se met en place).
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S'agissant des valeurs, le rebond des prix du pétrole profite à Total (+3,3% à 43,35 euros), troisième de l'indice phare, tandis que Carrefour (+3,32% à 27,22 euros) signe la meilleure performance du CAC 40 après avoir fait état ce matin avant Bourse d'une croissance organique de 3,9% de son chiffre d'affaires en 2014 à 84 milliards d'euros et reconduit son objectif de résultat opérationnel courant (ROC) annuel à environ 2,4 milliards.

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Lanterne rouge du SBF 120, Casino cède en revanche 5,8% à 74,1 euros dans le sillage de l'annonce d'un chiffre d'affaires trimestriel de 13,3 milliards d'euros, soit une progression modeste de 1,3% (+3,1% en organique, dont -0,4% en France).

Egalement malmené, Air France-KLM (-4,3% à 7,4 euros) pâtit pour sa part d'une dégradation de Credit Suisse de 'neutre' à 'sous-performance'. La semaine aura été mouvementée pour le groupe franco-néerlandais, qui a démenti vouloir supprimer 5.000 postes comme le prétendait Le Figaro, mais reste aux prises avec une situation financière difficile. La dette ne se réduit notamment pas dans les proportions espérées.

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