CAC40: chiffres Euroland calamiteux, euphorie des marchés.

(CercleFinance.com) - Même les plus optimistes parmi les plus optimistes restent bouche bée devant la flambée des indices survenue ce mardi.

Manifestement, les marchés nous rejouent le scénario du 1er octobre et 2 janvier 2013: c'est le premier jour du trimestre et les 'robots' arrachent tout, peu importe le contexte, peu importent les perspectives conjoncturelles.
D'énormes 'ajustements' durant le fixing de clôture ont fait exploser les volumes de +1MdE à 3,4MdsE: cette opération masque l'indigence des volumes à 17H29 puisque 2% de hausse avec 2,4MdsE, cela signifie que le marché mojntait dans le vide.

Il est facile d'expliquer 'après' coup une hausse surréaliste du CAC40 de 2% à 3.805Pts par un bon chiffre américain sorti à 16H (commandes industrielles en hausse de +3%), mais l'envolée finale de +40Pts supplémentaires à Paris ne s'est enclenchée qu'une demi-heure plus tard, à 16H30.
Et même si un seul chiffre US fait le printemps à lui tout seul, cela ne saurait occulter une hausse initiale de +1,2% des places européennes survenue totalement à contre courant d'une déferlante de mauvaises statistiques économiques en Europe ce matin.

Bien sur, le mécanisme psychologique invoqué est archi classique: c'est tellement mauvais, tellement en-deçà des prévisions que la BCE 'va faire quelque chose' (le même raisonnement avait fonctionné jeudi dernier alors que les chiffres d'activité aux US avaient déçu les investisseurs).

Il n'y a plus qu'à rajouter là-dessus un arrachage des indices US à la hausse (+0,75% en moyenne et nouveau record absolu sur le Dow Jones à 14.684Pts) dans des volumes inexistants (même les plus 'bulls' d'entre les 'bulls' le reconnaissent) et voilà que s'instaure un marché à sens unique où le 'rallye' se nourrit de lui même... et de l'argent de la FED.

La conjoncture, en chiffres, très concrètement, cela donne çà: le chômage atteint 12% en Europe, un record historique, et les chiffres d'activité industrielle chutent partout en Europe.

Le PMI manufacturier de l'Eurozone se contracte de 47,9 vers 46,8 en mars (46,6 en 1ère estimation), en France, le PMI ressort inchangé par rapport à février (à 44), il retombe sous les 50 en Allemagne (une vraie surprise, il était attendu à 51), il décroche également de façon inattendue en Irlande (de 51,5 vers 48,6) et la débâcle se poursuit en Italie à 44,5 (un plancher depuis avril 2009) et en Espagne (de 46 vers 44,6).

A Paris, les opérateurs se sont rués sur les 'valeurs sures' comme Safran (+4,5%), EADS (+3,8%), EDF et Carrefour (+3,3%), GDF Suez (+3,35%), EADS et Sté Générale (+3,55%).

Technip (+2%) salue un contrat gazier en Russie, Air France reprend +3%... mais hors du CAC40 point de salut et aucun volume: Alcatel chute de -1,7%, Eramet de -3,1% et Arcelor Mittal de -4,3% à 9,62E.

Alstom (-0,5%) a été pénalisé par un abaissement de recommandation à 'vendre' de la part de Goldman Sachs.

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