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CAC40: chute du PIB US de +3,1 à -0,1% presque sans effets.

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(CercleFinance.com) - Après la chute brutale de la confiance des ménages US, voici ce qui ressemble à une grosse mauvaise surprise: le PIB américain passe de +3,1% (croissance) au 3ème trimestre à -0,1% (contraction) en l'espace de 3 mois (les

(CercleFinance.com) - Après la chute brutale de la confiance des ménages US, voici ce qui ressemble à une grosse mauvaise surprise: le PIB américain passe de +3,1% (croissance) au 3ème trimestre à -0,1% (contraction) en l'espace de 3 mois (les anticipations médianes tournaient autour de +1,5%, aucune n'était inférieure à +1%).
Aucune réaction des marchés: le CAC40 perdait 0,25% avant le chiffre, il en perd 0,38% une heure plus tard et préserve le palier des 3.770Pts, l'euro-Stoxx50 reculait de -0,3% à 14H30, il lâche -0,39% à présent.

Il ne s'est rien passé, la non-croissance américaine semble n'avoir aucun impact sur les actions: les 3 'quantitative easing' n'ont aucun effet sur la croissance et le 3ème -qualifié d'illimité- non plus.
La FED va certainement dévoiler de nouvelles mesure de relance et il n'y a donc aucune raison que les actions US ne battent pas de nouveaux records absolus sur fond de croissance zéro (comme en Europe où le DAX flirte avec son zénith historique) ou de diminution des bénéfices.

Amazon prend +10% en préouverture et bat un record absolu alors que le groupe publie des pertes à fin 2012 et n'est pas absolu certain de ressortir du rouge début 2013... mais sa marge d'exploitation est bonne donc il faut oublier tout le reste.
Wall Street ouvre en repli de seulement -0,1% après la publication du PIB car le marché s'est immédiatement trouvé une raison de prendre la statistique du bon côté: c'est dû à la baisse de 50% des dépenses de l'Etat à l'approche du 'fiscal cliff'.
Le constat devrait être que sans dépenses de l'Etat (100% à crédit depuis 4 ans), il n'y a pas de croissance... mais la conclusion du marché est qu'il n'y a pas de quoi s'inquiéter puisque plus la conjoncture se dégrade, plus la FED va imprimer de papier-monnaie et maintenir les taux bas (fuite en avant dans la dette).

Il serait très facile de commenter de tels chiffres de façon totalement neutre et factuelle puis de banaliser l'échec de la politique monétaire de la FED... mais il a tellement été écrit ces derniers temps que la croissance s'accélérait aux Etats Unis, que l'immobilier était reparti 'comme en 40' (alors que les 4 derniers chiffres publiés depuis une semaine démontrent le contraire) que faire 'comme si de rien n'était' ne semble pas tenable.
Mais Wall Street ne lâche rien puisque le recul du Dollar vers 1,3560E favorise les 'exportatrices'... et l'on ne s'inquiète pas davantage pour la conjoncture US du côté du pétrole puisque le baril prend 0,4% et tutoie les 98$: la croissance des émergents va demeurer forte et ce serait pure folie de penser que la stagnation économique de l'Europe et des Etats Unis puisse les affecter.

Quelques titres sublissent cependant des dégagements à Paris, comme Alcatel (-4,2% à 1,232E), Crédit AGricole (-2,7%), EADS et Alstom (-3,1%) puis surtout le sectur parapétrolier avec -6,8% pour Technip, victime du 'profit warning' de son concurrent Saipem (CGG perd -3%).

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