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CAC40: déborde 4.410 avec du volume, W-Street s'essouffle.

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(CercleFinance.com) - Le CAC40 (+1%) ne finit pas au plus haut du jour (zénith voisin de 4.444Pts) mais assure l'essentiel, c'est à dire qu'il se repositionne au-dessus des 4.410Pts, dans des volumes qui s'étoffent de 40% avec 3,5MdsE négociés c

(CercleFinance.com) - Le CAC40 (+1%) ne finit pas au plus haut du jour (zénith voisin de 4.444Pts) mais assure l'essentiel, c'est à dire qu'il se repositionne au-dessus des 4.410Pts, dans des volumes qui s'étoffent de 40% avec 3,5MdsE négociés contre à peine 2,5MdsE la veille.

Pour les spécialistes de l'analyse technique, ce débordement des 4.410Pts serait un pas décisif vers le scénario d'un retracement du zénith annuel du CAC40 (4.600) cet automne.

Les places européennes ont bruyamment applaudi les espoirs de paix en Ukraine, l'Euro-Stoxx50 grimpe de +1,2%.

Wall Street se réjouit avec beaucoup moins d'exubérance l'annonce par Kiev ce matin d'un cessez-le-feu illimité dans le temps entre la Russie et l'Ukraine.
Une certaine lourdeur se dessine après 2H et demi de cotations avec un 'S&P' qui retombe d'un nouveau sommet historique inscrit à 2.008Pts dès 15H45 vers les 2.000, le Nasdaq perdant même 0,65%.
Le Dow Transport en revanche ne semblent pas rassasié de records: il se hisse vers 8.525Pts, le Dow Jones affiche +0,1% à 17.090Pts.

Pour en revenir à la 'bonne surprise du jour', l'annonce d'un cessez-le-feu de la part de Kiev est d'autant plus inattendue que l'occident dénonçait depuis plusieurs jours la présence de blindés russes sur le territoire ukrainien en soutien des séparatistes pro-russes.

Un véritable revirement s'opère: Vladimir Poutine accepte le principe d'un arrêt des hostilités 1 semaine après l'échec des pourparlers avec son homologue ukrainien Petro Porochenko le 26 août (ce dernier évoquant lundi le risque imminent d'un 'guerre totale' avec la Russie).

'Les investisseurs étaient persuadés que Vladimir Poutine irait jusqu'au bout de sa tentative expansionniste en Ukraine sans que les Occidentaux puissent réellement s'y opposer', rapporte un gérant parisien.

Cette annonce éclipse la spectaculaire hausse de +10,5% des commandes à l'industrie américaine au mois de juillet (selon le Département du Commerce)... mais hors secteur des transports -et plus précisément aéronautique-, les commandes à l'industrie américaine ont diminué de 0,8% au mois d'août: en d'autres termes, c'est Boeing qui à lui seul dope l'activité industrielle en juillet.

Le marché bruisse également de spéculations concernant de nouvelles dispositions de la BCE à l'issue de sa réunion demain pour soutenir l'économie de la zone euro et éloigner le risque de déflation.
Ce danger est jugé plausible par les investisseurs au regard des déceptions nées des derniers indicateurs macroéconomiques à la fois dans la région, en Allemagne et en France.

'Il serait erroné de croire que le discours plus accommodant prononcé par Mario Draghi à Jackson Hole soit le signal d'une action imminente', estime cependant Christopher Dembik, économiste chez Saxo Banque, pour qui 'la BCE va se laisser le temps nécessaire d'étudier l'impact des annonces de juin dernier avant d'envisager d'étoffer son programme de soutien à l'économie'.

Son point de vue rejoint celui du ministre allemand des Finances Wolfgang Schaüble, qui il y a quelques jours avait mis en garde contre une surinterprétation dudit discours.

Toujours au chapitre macroéconomique, en attendant la publication ce soir du Livre Beige de la Fed, l'indice PMI final Markit composite de l'activité globale dans l'eurozone le mois dernier est ressorti à 52,5, en net repli par rapport au plus haut de trois mois atteint en juillet (53,8). Le volume des ventes du commerce de détail dans la région en juillet a, lui, diminué de 0,4%.

Sur le front des valeurs, les poids lourds de la cote exposés à la Russie ont le vent dans le dos à l'image de Renault, avec un gain de 2,1% environ à 60,05E, ou Société Générale (+2,6% à 39,35 euros).

Pénalisés par la dépréciation importante de la plupart des devises et marqués par une forte diminution du bénéfice net, les résultats semestriels de bioMerieux (-2,35% à 77,1 euros), deuxième plus forte baisse du SBF 120 derrière Hermès, sont à l'inverse fraîchement accueillis par les opérateurs.

Enfin, concernant le secteur du luxe, la paix scellée entre LVMH et Hermès après quatre années de brouille (et de procès) se traduit par une forte baisse de la participation du premier dans le second (le groupe de Bernard Arnault ne détiendra plus que 8,5% environ du capital d'Hermès via la holding familiale Groupe Arnault, contre 23,2% actuellement), fait logiquement réagir.

LVMH (+2,9%) a fini en tête du CAC40, tandis qu'Hermès (-3,45%) terminait lanterne rouge du SBF 120 (mais loin de ses plus bas du jour, quand le titre perdait plus de 10% en début de séance).

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