BFM Patrimoine
Placements

CAC40: euphorie! Croissance allemagne nulle = le DAX explose

BFM Patrimoine
(CercleFinance.com) - (CercleFinance.com) -Cette séance de mercredi s'est achevée dans un climat d'euphorie totalement débridée, avec un CAC40 qui pulvérise ses records de l'année 2013 et 2014 (+1,35% à 4.332Pts, soit une clôture au plus haut

(CercleFinance.com) - (CercleFinance.com) -Cette séance de mercredi s'est achevée dans un climat d'euphorie totalement débridée, avec un CAC40 qui pulvérise ses records de l'année 2013 et 2014 (+1,35% à 4.332Pts, soit une clôture au plus haut, tout comme la veille) et une bourse de Francfort qui explose littéralement à la hausse (+2,05%) et pulvérise tous ses records historiques (au-delà de 9.750Pts, soit +4% en 48H).

Les actions germaniques se retrouvent en apesanteur, dans des volumes énormes qui traduisent un soudain afflux de capitaux que personne n'a vu venir ni ne sait expliquer puisque l'Allemagne divulguait ce matin une croissance inférieur aux attentes, de seulement 0,4% contre +0,7% en 2012.

Le DAX30 n'est pas 'en retard', bien au contraire puisqu'il soutenait la comparaison avec le 'S&P' et le Nasdaq en 2013 (+28%) et est-il besoin de rappeler qu'il écrasait tous ses concurrents sur le continent européen.

Mais peut-être est-ce justement mauvais chiffre de la croissance allemande qui ressuscite les espoirs de voir la BCE 'faire un geste' et assouplir sa position sur les injections monétaires avec l'accord tacite de la Bundesbank.

Avec la réouverture haussière de Wall Street et l'effacement immédiat des pertes résiduelles de lundi sur le Dow Jones et le 'S&P (qui gagnent +0,6 à +0,7%), les gains du CAC40 ont doublé puis triplé par rapport à la matinée.

L'indice parisien confirme le débordement des 4.300Pts et engrange la bagatelle de +115Pts -soit presque +3%- depuis l'ouverture de la veille.

La mécanique haussière semble repartie de plus belle dans le sillage des valeurs bancaires (qui gagnent +3,3% en moyenne aujourd'hui et explosent les compteurs depuis le 2 janvier) avec un ressurgissement de l'appétit pour le risque.

Le mouvement actuel s'inspire de la conviction que l'Europe du Sud est tirée d'affaire (ce qui la réalité de terrain dément de mille façons) et que les dettes souveraines de ces pays vont constituer une mine d'or pour ceux qui les détiennent... et ce sont justement les banques que la BCE abreuve de liquidités.

Ce vent d'euphorie a commencé à souffler au moment même où Tokyo perdait 3%, au lendemain d'un discours rigoriste de Mr Lockhart sur la politique monétaire de la FED et alors que Goldman Sachs dévoilait des prévisions prudentes pour 2014, estimant les actions très généreusement valorisées.

Tout plaidait pour une baisse des indices après 10 jours de plafonnement sous des résistances historiques ?
L'Allemagne rate son objectif de croissance, et bien, c'est une hausse à perdre haleine qui survient... 'tout naturellement' !

Puisque les vendeurs étaient majoritaires, il était trop tentant 'de les faire courir' (en début d'année, les acheteurs étaient archi majoritaires, les cours ont donc chuté).

C'est la stratégie du contrepied qui continue: quand il n'y a pas de raison de voir les indices monter, il suffit de s'arranger pour que les vendeurs rachètent leurs 'shorts' pour doper sans motif concret les indices.
Quand tout le monde est acheteur, les marchés se retrouvent comme par hasard victimes d'un trou d'air... comme le 2 janvier.

Les 'bons' chiffres US du jour auraient dû alimenter la crainte de voir la FED maintenir ou accélérer le processus d'extinction du 'QE-3'.

Avec le bond de l'indice Empire State (qui repasse au-dessus de 12 quand un score de 3 ou 4 était attendu) puis une hausse de +0,4% des prix à la production (au lieu de +0,2%), les cours ont rebaissé l'espace de quelques minutes.
Ceux qui analysent en détail les résultats des banques américaines ayant publiés leurs résultats constatent également que le volume de crédit hypothécaire s'inscrit en net recul fin 2013, chez le N°1 Wells Fargo, il s'effondre de -60% sur 12 mois: le boom de l'immobilier est peut être artificiel et ne repose que sur les achats des 5% les plus riches (ils n'ont pas besoin de crédit !).
Dès que suffisamment de vendeurs se sont retrouvés pris au piège ce mercredi à Wall Street (le rendement des T-Bonds se tendant de 5Pts de base), le rallye haussier a repris avec encore plus de vigueur et les records annuels et historiques tombent en cascade depuis 15H30 (le 'S&P' s'inscrivant à 1.851, le Dow Transport à 7.486, le reste à l'avenant).

Personne ne sait au juste pourquoi les actions connaissent une telle envolée depuis mardi matin mais les gérants paniquent à l'idée de rater le train de la hausse et c'est l'escalade, le déferlement de 'l'appétit pour le risque' qui déjoue toute forme de raisonnement rationnel.

L'envolée des bancaires dépasse maintenant les +15% depuis le 2 janvier et tout dossier présentant une variable spéculative devient irrésistible, à l'image de Bouygues qui s'envole de +5,3%, de Nicox (+4,6%) ou de Solocal (+11,5%).
Ne parlez plus au marché des valeurs du luxe, des défensives, des 'value': les opérateurs veulent 'du risque', de la 'recovery', pas des dossiers ennuyeux ou des scénarios trop prévisibles... et les 'small caps' (archi-risquées vu l'absence de liquidité) s'envolent de +6% en 15 jours, le meilleur début d'année depuis 1 décennie !
Parmi les rares replis du jour, on notait Technip (-0,9%), Solvay (-0,85%) et Vallourec (-0,6%... toujours les parapétrolières).

Copyright (c) 2014 CercleFinance.com. Tous droits réservés.

Cercle Finance