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CAC40: en hausse de +1,8%, pourquoi pas +2,5%, ou +3,3% ?

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(CercleFinance.com) - Une hausse de 1,8% du CAC40 malgré une actualité du jour quasi inexistante (en dehors de la publication du 'ZEW' en Allemagne), voilà bien un scénario pour le moins inattendu au lendemain d'une séance de stagnation où les

(CercleFinance.com) - Une hausse de 1,8% du CAC40 malgré une actualité du jour quasi inexistante (en dehors de la publication du 'ZEW' en Allemagne), voilà bien un scénario pour le moins inattendu au lendemain d'une séance de stagnation où les opérateurs semblaient totalement privés d'inspiration.
Un gain de +1,8% alors que Wall Street rouvre en hausse de +0,25%, cela semble également un peu inespéré: le 'S&P' revient tester les 1.525Pts, le Dow Jones (+0,2%) déborde à la marge les 14.000, le Nasdaq (+0,25%) bute sur les 3.200Pts.

Dificile également d'expliquer pourquoi le CAC 40 grimpe de +70Pts... et pourquoi pas +100Pts après tout: il suffit de laisser faire les robots algorithmiques, ils n'ont besoin d'aucune relation au 'réel' pour s'emballer, juste du débordement de seuils techniques.
Le plus étourdissant, c'est que cette furia haussière serait justifiée par l'indice 'ZEW' (+16,7 à 48,2... un record de hausse) alors que le DAX-30, le premier concerné, ne gagne que +1,25%.

Il convient de souligner que l'indice de 'confiance des milieux d'affaires' ZEW reflète bien plus la satisfaction de voir les actions grimper vers leurs sommets à Francfort que l'état de l'économie réelle présent ou futur, avec une dé-croissance de -0,3% au 4ème trimestre et une consommation des ménages qui s'effondre au mois de janvier.

'Les investisseurs reprennent confiance', souligne Aurel BGC, précisant que les enquêtes mettent en lumière une augmentation de la part des actifs risqués, notamment des actions, dans les portefeuilles internationaux.

L'autre élément important, selon le bureau d'études, est la faible réaction des taux longs italiens ou espagnols à l'annonce de manifestations de rejet de l'austérité dans ces pays et à des indicateurs économiques très négatifs dans ces pays.

Il y a encore quelques mois, la multiplication des grèves et l'annonce d'une violente contraction du PIB, comme celle constatée au quatrième trimestre, aurait augmenté le risque de défaut des deux pays, et induit une forte hausse de leur taux longs.

'La psychologie sur les marchés a réellement changé depuis l'été dernier', estiment les spécialistes qui pointent néanmoins du doigt de nombreuses sources d'incertitudes, comme les négociations autour du budget américain ou les élections en Italie.

'Mais l'élément clef reste la croissance économique', ajoute Aurel BGC. Or, les investisseurs ont réagi à des résultats d'enquêtes plus qu'à des mesures effective de l'activité.
'Les incertitudes restent donc encore importantes et ne devraient pas être levées avant trois à quatre mois, notamment avec la publication des chiffres du PIB du premier trimestre', prévient le bureau d'études.

Côté mauvaises suprises (sans aucun impact sur la tendance), les immatriculations de voitures neuves ont chuté de 8,7% dans l'Union européenne au mois de janvier, à 885.159 unités, a annoncé mardi l'Association des constructeurs européens d'automobiles (ACEA).
Il s'agit d'un plus bas historique pour un mois de janvier depuis la création de la statistique, en 1990.

Sur le plan des valeurs, Danone progresse de 5% à 52,65 euros, après la publication de résultats annuels 'parfaitement conformes aux attentes', les investisseurs se focalisant surtout sur l'annonce d'un nouveau plan d'économies en Europe.
Michelin reprend +3,3% malgré des ventes automobiles désastreuses (mais nous joue-t'on du 'c'est moins pire que prévu ?), Schneider et Carrefour prennent +2,7% (malgré le tassement des ventes en Europe)

Saft avance de 3,5% à 20,75 euros, le groupe tablant pour 2013 sur des ventes estimées entre 630 et 650 millions d'euros et un EBITDA estimé entre 102 et 106 millions d'euros.

Seb est également bien orienté, s'adjugeant 4,7% à 62,8 euros, à la faveur d'un coup de pub inopiné d'Oprah Winfrey. La présentatrice télé américaine a vanté les mérites de la friteuse ActiFry de T-fal, une filiale du fabricant d'électroménager.

Eurofins (+2,1% à 155,7 euros) poursuit sa montée en flèche sur fond d'escroquerie à la viande de cheval. Ses titres ont pris 8% en cinq jours.

Cameleon Software grimpe de 4,7% à 1,3 euro, après avoir renoué avec les bénéfices en 2012, avec un résultat net positif à hauteur de 0,6 million d'euros, contre une perte de 1,38 million d'euros en 2011.

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