CAC40: la hausse s'emballe mais W-Street devient délétère.

(CercleFinance.com) - La hausse des marchés s'est emballée -comme s'était prévisible- en toute fin de séance et le CAC40 (+1,53%) en termine au plus haut du jour, du mois de novembre et s'est la 3ème meilleure clôture de l'année (après le 16 mars et le 14 septembre).

Paris qui avait ouvert sur un 'gap' à la hausse (au-dessus des 3.519Pts) se retrouve à 0,7% de sa meilleure clôture annuelle (3.595) à l'issue de la 8ème séance de hausse sur une série de 9 !
Cela commence à ressembler à une véritable 'panique à la hausse' avec un ramassage effréné des mal-aimées de l'année 2012 (Bouygues et France Télécom s'envolent de +4,5% à +4,85%, ST-Micro, Unibail et Véolia de +3,5%).

Un scénario d'autant plus 'heureux' pour le marché parisien que Wall Street a brusquement rétrogradé vers 17H33, effaçant en quelques secondes la totalité de ses gains (+0,45% à +0,7% pour le Nasdaq vers 17H30).

Après avoir euphorisé Wall Street hier soir, le républicain John Boehner affirme à présent que les négociations n'avancent pas sur la réduction des dépenses, la faute à Barack Obama et à la mauvaise volonté des démocrates: ce 'fiscal cliff' commence vraiment à ressembler à du 'story telling' où les marchés peuvent partir dans tous les sens... mais ne gagnent que ceux qui ont le meilleur algorithme.

L'Euro se renforce également face au Dollar à 1,2990 malgré de bons chiffres parus à 14H30.

Les cambistes et les investisseurs ont réagi très favorablement à la hausse surprise de +5,3% des promesses d'achat de logements en octobre, alors que les ventes réelles avaient reculé de -0,3% à l'issue du même mois.

Assez curieusement, aucun coup de chapeau n'avait salué le relèvement de l'estimation du PIB américain à 2,7% au 3ème trimestre, peut être les investisseurs ont-ils été légèrement déçu du faible recul des inscriptions hebdomadaires au chômage.

Mais l'optimisme global perdure et les places européennes (+1,1% pour l'Euro-Stoxx50) et le mois de novembre sera un très bon cru... qui ressemble sur les 10 derniers jours à un véritable 'rallye de fin d'année', avec juste 4 semaines d'avance par rapport à l'échéance.

Les marchés voient une promesse de solution au 'fiscal cliff' dans les propos tenus par le chef de file républicain à la chambre des Représentants, sans oublier l'optimisme du Président Obama.

Vers 17H15, le CAC40 se retrouve à moins de 30Pts de sa meilleure clôture annuelle tandis que le FTSE et le DAX avancent respectivement de 1%: l'Euro-Stoxx50 affiche désormais 15% de hausse annuelle et ce score s'avère désormais supérieur à celui des principaux indices américains.

Selon le bureau d'études, le Beige Book préparé par la Fed de Richmond pour la prochaine réunion du FOMC a dévoilé un diagnostic proche de celui de la précédente édition: activité molle et pas de tensions inflationnistes.

'Ce rapport devrait donner des arguments aux partisans d'un programme d'achat de titres plus musclé, ce qui promet des débats animés lors de la réunion du FOMC des 11 et 12 décembre', estime toujours Aurel BGC, pour qui 'les anticipations sont fortes que la banque centrale, après la fin de l'opération TWIST au 31 décembre, annonce un nouveau programme d'achat d'obligations du Trésor'.

STMicroelectronics se redresse grâce aux analystes de SG évoquent des 'perspectives rassurantes' après une rencontre hier avec les investisseurs.

Veolia Environnement réagit également à une étude: 'La valorisation actuelle ne reflète toujours pas le potentiel de réduction des coûts ni la possibilité d'une reprise du marché de l'eau', note un analyste.

Renault (+1,85%), Michelin (+1,67% à 70,1 euros), Peugeot (+0,4% à 4,7 euros) réagissent tous à des changements de recommandation de la part de Morgan Stanley.

Solvay prend +3%, Sté Générale et Crédit Agricole +2,2%, GDF Suez avance de 2,3% alors que Crédit Suisse a relevé sa recommandation sur la valeur, passant de 'sous-performance' à 'neutre'.
Eiffage s'est envolé jusqu'à +12% en séance, jusque vers 31,4E avant d'en terminer à +9,6%.
A l'inverse, EDF cède 1% (-4% au plus bas du jour), alors que le Conseil d'Etat a jugé qu'ERDF avait surchargé les ménages français. 'EDF pourrait avoir à rembourser quelques centaines de millions d'euros', indiquent les analystes d'Aurel BGC.

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