CAC40: hypervolatilté lié au stress sur devises émergentes.

(CercleFinance.com) - Le CAC40 limite son repli à -0,7% à un quart d'heure de la clôture après avoir plongé de -1,8% vers 4.106Pts, ce qui représentait un écart de -3% par rapport à son zénith du jour inscrit à 4.246Pts.

Les 'grosses mains' vont tenter de préserver les 4.140Pts, soit le récent support testé à maintes reprises depuis le 23 janvier.

Chez nos voisins, le Mibtel et le DAX perdent respectivement -0,8% et 1,%, Londres recule de -0,7%, l'Euro-Stoxx50 lâchait vers 16H -1,2% à 3.000Pts (seuil très psychologique).

Wall Street efface l'intégralité de ses gains de la veille avec un Dow Jones à -0,7% et un Nasdaq qui lâche -0,55% dans le sillage d'Apple qui rechute sous le seuil des 500$.
Le 'VIX', le baromètre de l'aversion au risque fait un bond de +11% à 17,5.

Comment un tel revirement de tendance a-t'il pu se produire au cours d'une même séance alors que le sentiment était ' ultra-bull ' à l'ouverture ?
Cela fait 48H que les opérateurs s'obnubilent avec la Lire turque -dont le sort n'intéressait personne depuis une décennie- qui semble la cible d'attaques spéculatives récurrentes depuis 1 an.
La baisse de 30%de la devise turque semblait presque perçue comme positive (les marchés n'applaudissent-ils pas le recul équivalent du Yen dans l'intervalle ?) et puis soudain, le concept de crise vient dissiper l'optimisme béat des opérateurs.
La banque centrale turque a réagi mardi soir de façon musclée en relevant de 60% son au jour le jour et de 225% le taux de refinancement à une semaine : la Lire s'est envolée de +4% sur la nouvelle, de 2,27 vers 2,16$, avant de faire machine arrière toute et de replonger vers 2,32 (soit -2%) en milieu d'après-midi puis de revenir à l'équilibre vers 2,26$.
Mais c'est le pire des scénarios puisque le niveau exorbitant des taux stoppe net l'activité économique du pays mais ne dissuade pas les spéculateurs : c'est perdant sur les 2 tableaux !
Le rouble fait également l'objet d'attaques à une semaine des jeux olympiques et chute encore de -2% face au Dollar.
Face à toutes ces turbulences, l'or retrouve son statut de placement refuge et grimpe de +1,1% vers 1.265$/Oz.
L'autre motif de stress concerne la politique monétaire de la Fed une fois Ben Bernanke parti (il rend son tablier vendredi).
'Les investisseurs attendent aujourd'hui le compte rendu de la dernière réunion de politique monétaire de Ben Bernanke, durant laquelle ce dernier devrait annoncer une seconde baisse du montant des rachat d'actifs mensuels, à 65 milliards par mois', souligne Saxo Banque.

'Elément qui ne facilite pas la tâche, ce FOMC n'est pas suivi d'une conférence de presse', indique Aurel BGC. Ainsi, Ben Bernanke, pour le dernier FOMC de sa présidence, 'ne pourra pas distiller des mots pour rassurer les investisseurs, la banque centrale peut donc seulement agir sur le rythme du tapering et/ou quelques nouvelles phrases dans son communiqué'.

'Si Ben Bernanke annonce aujourd'hui un second resserrement, les devises émergentes pourraient en pâtir et atteindre de nouveaux records historiques de dépréciation', estiment les professionnels de Saxo Banque, précisant que le peso argentin, le rouble russe, le rand sud-africain, ou encore la livre turque seront à surveiller.

Sur ce sujet, ils ajoutent que la Banque centrale turque a choisi de relever massivement ses principaux taux d'intérêt de 425 points de base pour tenter de stopper l'inflation et de soutenir leur monnaie. 'Cette décision, combinée à la hausse des taux indiens un peu plus tôt dans la semaine, devraient pouvoir apaiser pour un moment les tensions sur les différents marchés émergents.'

Sur le front des valeurs, Alcatel et Solvay gagnent +2%, mais les replis l'emportent largement avec Alstom -2,8%, Airbus -2,4%, AXA et Crédit Agricole -1,5% puis Sanofi (-1,4% après l'annonce du lancement de la phase de construction de la nouvelle plateforme de fabrication avec Transgene (+3,5%) de vecteurs viraux, tels que le TG4010 de Transgene).

GL events gagne 2%, alors que le groupe entend poursuivre en 2014 sa dynamique commerciale sur l'ensemble de ses métiers en bénéficiant du retour à la croissance de certains pays matures et de sa participation à des événements phares au niveau mondial.

Gameloft perd près de 9%, au lendemain de la parution d'un chiffre d'affaires du quatrième trimestre légèrement inférieur aux attentes.

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