CAC40: l'euphorie se répand tous azimuts, cascade de records
(CercleFinance.com) - Le CAC40 explose à la hausse: +2,1% à 4.340Pts... avec l'apparition de plusieurs 'gaps' en intraday. Un tel comportement indiciel est pratiquement inexplicable au vu du film de l'actualité du jour et de l'évolution des indic
(CercleFinance.com) - Le CAC40 explose à la hausse: +2,1% à 4.340Pts... avec l'apparition de plusieurs 'gaps' en intraday.
Un tel comportement indiciel est pratiquement inexplicable au vu du film de l'actualité du jour et de l'évolution des indices US depuis 16H (ils ne bougent plus mais Paris prend 0,7% supplémentaires).
C'est cette absence de motif identifiable qui génère peut être cette forme de 'panique à la hausse': on ne sait pas pourquoi ça paye... mais on se persuade que quelqu'un sait pourquoi (rumeurs de 'QE' de la BCE ?), alors on suit le mouvement aveuglément.
La France n'a pas de croissance, souffre de moins de rentrées fiscales que prévu et n'a même plus de gouvernement: la situation est donc idéale pour acheter des actions françaises.
Il est vrai qu'avec l'absence des opérateurs britanniques -en congé ce lundi- les volumes d'échanges absolument dérisoires (moins de 1,4MdsE échangés en 8 heures de cotations à Paris) permettent de tirer les cours sans effort: les quelques rares intervenants qui traitent en 'intraday' ayant définitivement renoncé à se 'mettre en face d'une tendance' quelle qu'elle soit, justifiée ou non.
Dans un contexte où tout s'est remis depuis 3 semaines à fonctionner comme si les valorisations 'marchaient sur la tête', rien ne vaut une bonne 'mauvaise nouvelle' pour relancer la machine boursière à la hausse: avec un mauvais IFO allemand à 106,3 contre 108 en juillet, la journée commençait bien (Francfort gagne 1,6%, l'Euro-Stoxx50 +1,75%).
Le sommet des grands argentiers de Jackson Hole semble -après un weekend de réflexion- avoir restauré un climat d'euphorie boursière et obligataire: les promesses de nouvelles largesses monétaires (BCE, BoJ) semblent la seule réponse des banques centrales à une conjoncture qui déçoit les attentes.
Plus c'est mauvais pour l'économie réelle, plus les chances de nouvelles injections s'accroissent, plus les perspectives de hausse de taux -que le marché a en horreur- sont repoussées aux calendes grecques.
Il a suffi que les ventes de logements neufs aux Etats Unis reculent de -2,4% en juillet (contre une stabilité anticipée à 221.000 en rythme annuel) pour que les T-Bonds US se détendent vers 2,3850% tandis que le 'S&P' (+0,65%) célèbre cette dégradation inattendue du secteur immobilier par l'inscription d'un score historique et hautement symbolique de 2.001Pts (et +0,6% à 4,565Pts sur le Nasdaq, nouveau record de 14 ans).
Pour en revenir à la France, l'agence France-Trésor a placé ce matin pour 7,98MdsE d'emprunts de maturité 3, 6 et 12 mois à un taux unique et négatif de -0,004%... et quelques secondes après l'annonce de la démission du gouvernement Valls (lequel a été chargé de former une nouvelle équipe), les OAT françaises ont battu leur record historique absolu avec un rendement tombé durant quelques secondes au contact des 1,25% (soit un coût de refinancement divisé par 2 en l'espace de 13 mois, alors que la situation de la France est pire que l'été dernier).
Côté actions, c'est du 100% de hausse pour les valeurs du CAC40... et moins il y a d'acheteurs (volumes squelettiques) plus ça grimpe !
Les banques sont naturellement aux avant-postes (elles gagnent entre 2% et +2,5%) avec les promesses implicites de nouvelles liquidités de M.Draghi.
On remarque également quelques rachats sur des valeurs Dollar (il cote 1,3200E) comme Essilor ou Safran (+3% respectivement) puis Total (+2,5%)... et aucun titre en repli de plus de 0,6% au sein du SBF120.
Copyright (c) 2014 CercleFinance.com. Tous droits réservés.