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CAC40: la peur du 'grexit' ressurgit et tétanise les marchés

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(CercleFinance.com) - Les places de l'Eurozone ont clairement perdu leur sang froid avec un brusque resurgissement du spectre d'un 'grexit' que les opérateurs espéraient enterré depuis la restructuration de la dette grecque en 2011. La Bourse de P

(CercleFinance.com) - Les places de l'Eurozone ont clairement perdu leur sang froid avec un brusque resurgissement du spectre d'un 'grexit' que les opérateurs espéraient enterré depuis la restructuration de la dette grecque en 2011.
La Bourse de Paris chute de -3,3% à 4.111Pts, soit -165Pts de glissade depuis les 'plus hauts' du jour, c'est à dire la zone des 4.275Pts testée vers 9H45 ce matin; c'est la plus lourde correction observée depuis le 15 octobre 2014.

L'Euro-Stoxx50 chute de -3,7% à 3.023Pts, Frankfort perd -3%, Madrid -3,45% (avec une rechute sous les 10.000Pts à la clé) et Milan un peu plus de -4,9%.
A Wall Street, les indices US aggravent leurs pertes au fil des minutes: le Dow Jones et le 'S&P' chutent ce soir de -1,75% en moyenne (cela reste cependant deux fois moins violent qu'en Europe) et l'indice du stress -le VIX' fait un bond de +17% à près de 21 à New York.

La grande peur du 'grexit' ressurgit avec les 'indiscrétions' du Spiegel concernant une évolution des positions d'Angela Merkel qui serait prête à laisser la Grèce sortir de l'Eurozone, un scénario qui serait 'gérable' selon elle (propos mollement démentis par le gouvernement allemand).

La Commission européenne tente de corriger le tir et rappelle une règle du traité de Lisbonne stipulant le caractère 'irrévocable' de l'appartenance d'un pays à ladite zone (mais d'autres articles rendent une telle sortie envisageable, sans en préciser les modalités).

Les opérateurs doivent de surcroît affronter le renforcement des craintes de déflation avec le principal indicateur du jour publié ce matin: l'inflation en Allemagne a atteint le mois dernier un niveau sans précédent depuis octobre 2009 (+0,2% sur un an, contre +0,6% en novembre), renforçant encore la menace de la déflation dans la première économie de la zone euro et plus largement dans la région.

C'est de mauvais augure avant la publication mercredi des chiffres de l'emploi dans l'Eurozone pour le mois de novembre et ceux le surlendemain du chômage américain pour décembre.

Les intervenants constatent pour l'heure le repli de l'euro, tombé dans la nuit sous le seuil de 1,19 dollar (avec un plancher de 1,1865).

La monnaie unique se négocie actuellement autour de 1,1925 dollar, ce qui d'après Nour Al-Hammoury, le stratège de marché d'ADS Securities à Abu Dhabi, 'rappelle que le problème de la dette demeure le premier souci de la zone euro'.

Et de s'interroger: 'si la zone euro n'arrive pas à régler le dossier grec qui représente 300 milliards d'euros de dettes, alors comment faire pour un endettement total qui atteint 2.000 milliards d'euros dans l'ensemble de la région' ?

Concernant les valeurs, Air France-KLM grimpe de 2% faveur d'un nouveau plongeon de -4,75% des cours de l'or noir vers 50,30$ sur le NYMEX, laquelle plombe Technip et Vallourec puis Total, qui reculent de respectivement -4,75 et -6% pour le N°1 de la cote parisienne.

Le dossier grec pèse de son côté sur les valeurs bancaires, Crédit Agricole, Société Générale et BNP Paribas figurant parmi les plus fortes baisses de l'indice phare avec des replis égaux ou supérieurs à -5% en moyenne.
Plus surprenant, et malgré le surcroit de pouvoir d'achat anticipé avec la baisse du pétrole, Carrefour perd pas moins de 4,85% ce lundi.

Eutelsat (+2,1%) bénéficie en revanche d'un relèvement de recommandation des analystes de Crédit Suisse, passés à 'surperformance' sur la valeur.

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