CAC40: Paris leader en Europe gràce au 'window dressing'.

(CercleFinance.com) - Paris a été littéralement arraché à la hausse au cours du dernier quart d'heure, grâce aux achats techniques de fin d'année qui visent clairement à provoquer une appréciation des cours (les fameux 'habillages de bilan' ou 'window dressing').

Un fois encore, il n'y a aucune raison objective à cette hausse indicielle surtout vu le contexte politique grec... et pas même une accélération des achats à Wall Street qui ne bougeait plus depuis 16H30, mais le CAC40 engrange (+0,5% à 4.317Pts) après avoir flirté par 2 fois avec les 4.250/4.254Pts(soit -0,8 à -0,9%).
Les opérateurs tablent probablement sur de nouveaux records absolus ce soir à Wall Street et probablement d'ici le 31/12... avec un 'S&P' qui grappille +0,12% ce soir mais a inscrit peu après l'ouverture un nouveau historique à 2.094Pts.

Wall Street demeure le 'grand attracteur', à tel point que les opérateurs en oublient apparemment leur principale préoccupation politique et macroéconomique du jour: l'impasse sur laquelle débouche l'élection présidentielle anticipée en Grèce.
De fait, le troisième et dernier tour du scrutin n'a pas permis d'élire le candidat choisi par le gouvernement, Stavros Dimas, ci-devant commissaire européen.
Il y aura donc une dissolution de l'assemblée et des élections législatives anticipées jugées anxiogènes voire franchement risquées l'an prochain (le parti socialiste -le Pasok- risque d'être laminé).

Le parti du gauche radicale Syriza jouit des faveurs des pronostics, or ce dernier prône la fin de la politique de rigueur, avec des risques réels de contagion à d'autres pays de l'eurozone eux aussi malmenés ces dernières années.

Il reste qu'à court terme, les équipes de Barclays Bourse s'attendent à ce que 'les indices européens valident des signaux haussiers avant de prendre de nouvelles positions': l'Euro-Stoxx50 est ressorti du rouge in extremis à 17H30 (+0,02% contre -0,5% vers 17H20), à l'image de Francfort qui passe positif au 'fixing' pour un très symbolique gain de +0,05%.

'Les volumes restent anémiques avec les congés de fin d'année et il est difficile d'évaluer la véritable direction des marchés', indépendamment du plan de relance de 24 milliards d'euros adopté par le gouvernement japonais ce week-end, estime pour sa part Tony Cross, analyste chez Trustnet Direct.

De fait, rares sont les valeurs à s'illustrer... mais Sanofi (+1,2%) ou l'Oréal (+1,3%) ont fait la différence vu leur pondération.
On signalera tout de même l'évolution des bancaires en territoire négatif en raison de la crise politique grecque: Société Générale, longtemps lanterne rouge du CAC 40 avec plus de 2,5% de baisse, finit à -0,55%, Crédit Agricole finit stable (après -1,5%).

D'abord en (légère) baisse, Publicis engrange pour sa part +1,35%, à 60,71 euro. Le géant français de la publicité a annoncé l'extension de la période d'offre publique pour l'acquisition de la totalité des actions en circulation de Sapient Corporation pour un montant en numéraire de 25 dollars par action.

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