CAC40: rebondit grâce à WStreet (dopé à 24H des 4 sorcières)

(CercleFinance.com) - Le CAC40 (quasi inchangé à 4.785) a repris tout le terrain perdu en matinée (jusqu'à -1,5% pour un plancher mensuel à 4.713Pts) sans véritable 'actualité' pour le justifier.

Le CAC40 s'est même hissé au-dessus des 4.800Pts durant quelques minutes, au prétexte de 'bons chiffres' américains qui risquent au contraire de donner des excuses à la FED pour entamer un resserrement monétaire dès septembre.
De façon assez paradoxale, l'Euro se raffermit à 1,14 face au Dollar alors que le scénario inverse serait logique (surtout avec l'impasse totale des pourparlers avec la Grèce depuis jeudi dernier).

Mais le contexte technique en ce jeudi est un peu particulier: les opérateurs préparent la journée des '4 sorcières' et le fait de tirer les cours durant 24H -même dans un climat peu propice- devient une tentation irrésistible lorsqu'il s'agit de procéder aux dernier habillages de bilan semestriel.
Le jeu consiste à enjoliver les portefeuilles, pousser les cours vers des plus hauts historiques comme à Wall Street en cette fin d'après-midi, avec une hausse 'sortie de nulle part' de +1% du Dow Jones à 18.115Pts, de +0,8% du 'S&P' à 2.120 (un record absolu de clôture reste possible), de +1,2% du Nasdaq (soi-disant grâce à de bons chiffres macroéconomiques).

Les marchés chutaient ce matin de -1,5% sur la conviction qu'aucune avancée dans le dossier grec n'était à attendre à l'issue la réunion au Luxembourg des ministres des Finances de l'Eurozone (Eurogroup).

'Nous pensons qu'un accord définitif entre la Grèce et l'Europe est très hypothétique et qu'un compromis partiel qui permettrait de gagner du temps est plus probable', avertissait ce matin Candriam Investors Group. Et de poursuivre : 'jusqu'à cet accord définitif, la volatilité devrait rester élevée.'

Même son de cloche chez Aurel BGC, dont les équipes rappellent que 'les dernières déclarations des créanciers et des responsables politiques grecs sont clairement négatives' et pour qui 'un accord sur la Grèce est peu probable en cette fin de semaine'.

Outre-Atlantique, la Réserve fédérale a confirmé hier que les taux directeurs devraient être relevés de 25 points de base par deux fois d'ici à la fin de l'année.
David Kostin, le stratège en chef de Goldman Sachs pense que la FED bluffe et n'agira qu'une seule fois cette année, et le plus tard possible, c'est à dire mi-décembre.

La Fed s'est efforcée d'apaiser les marchés en expliquant qu'elle adopterait un rythme de relèvement des taux plus lent lors des trimestres suivants. 'Cela aura lieu en plusieurs étapes en fonction de la publication des prochaines données économiques influentes', relaie XTB France.

Toujours aux Etats-Unis, sur le front de l'emploi, le Département du Travail a comptabilisé 267.000 nouveaux inscrits aux allocations chômage lors de la semaine close le 13 juin, contre 279.000 à l'issue de la semaine précédente (chiffre non révisé). Le consensus des économistes était moins confiant avec une prévision moyenne autour de 276.000 nouveaux inscrits.

Les prix à la consommation ont de leur côté augmenté de 0,4% en mai, ce qui semble confirmer le scénario d'une remontée progressive des pressions inflationnistes outre-Atlantique, alors que les économistes attendaient en moyenne une augmentation de l'ordre de 0,5% après la hausse de 0,1% du mois d'avril.

L'indice des conditions d'activité industrielle de la Fed de Philadelphie ('Philly Fed') a par ailleurs grimpé de 8,5 points en séquentiel ce mois-ci à 15,2 points, contre une hausse de seulement 1,3 point à 8 points anticipée par le consensus.

L'indice composite des indicateurs avancés des Etats-Unis a augmenté plus que prévu en mai (de 0,7% à 123,1) d'après le Conference Board, alors que les économistes ne prévoyaient qu'une hausse moyenne de 0,4%.

Ces indicateurs rassurent au sujet de la vigueur de la première économie mondiale, après un premier trimestre plutôt difficile (pour cause de 'facteurs transitoires' selon la FED)... mais le Dollar demeure étrangement faible ce jeudi, malgré des taux longs à 2,35%.

Du côté des valeurs parisiennes, Orange se distingue avec un gain de +1,4%, loin devant Veolia et Carrefour avec +0,65%.

Atos cède 2% malgré son intention de doubler son résultat net part du groupe en 2016 par rapport à 2014.

Enfin, les valeurs exportatrices comme Valeo (-2,4%, lanterne rouge de l'indice phare pour cause de note négative du Crédit Suisse) ou Renault (-2,1%) sont pour leur part pénalisées par la hausse de l'euro.
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