CAC40: remonte à 5030, le $ remonte vers 1,135E avec Draghi.

(CercleFinance.com) - La machine à détruire les 'stops' à la baisse puis à la hausse s'est réenclenchée avec une brutalité qui exclut tout comportement 'spontané' du marché.

Le scénario ressemble étrangement à celui des 7 et 8 mai (le vendredi fut également un jour semi-férié) mais au sein d'une seule et même séance avec successivement une fausse sortie à la baisse sous les 4.940Pts (avec des taux longs grimpant initialement au-delà de 0,75% sur les Bunds et 1,05% sur les OAT) puis un retournement de tendance spectaculaire, ce qui pourrait également constituer un 'bull trap' au-dessus des 5.010Pts.

Au total, pas moins de 139Pts d'écart entre 4.905 et 5.044Pts en quelques heures, alors que l'actualité est creuse comme un jeudi de l'Ascension.

De faibles volumes, quelques rachats à bon compte sur les Bunds et les OAT (0,7% et 0,986% de rendement vers 17H15) et voilà le CAC40 balloté de 2,5% dans tous les sens alors que cette séance aurait dû logiquement se solder par une variation inférieure à 1%.

Alors que Mario Draghi prononce à Washington un discours sans surprises, le CAC 40 va mettre un terme à une série de trois séances consécutives de baisse malgré la persistance de tensions sur les taux longs des deux côtés du Rhin (toutes les pertes de la matinée ne sont pas effacées, loin de là).

Les marchés actions se redressent dans le sillage de Wall Street -malgré la vigueur de l'euro repassé au-dessus des 1,14$- car les opérateurs sont convaincus que les chiffres US du jour privent la FED de motifs de relever ses taux avant l'automne, voir fin 2015.
Le Dow Jones prend 0,8%, le Nasdaq +0,9% et le 'S&P' +0,7%: ces 3 indices flirtent de nouveau avec leurs records absolus à 0,5% près.

Le Département américain du Travail a dénombré 264.000 nouveaux inscrits aux allocations chômage lors de la semaine close le 9 mai, contre 265.000 au terme de la semaine précédente (chiffre non révisé) alors qu'une hausse de +10.000 à 275.000 était anticipée par le consensus.

La faiblesse des prix à la production pour la demande finale - ils ont baissé 0,4% le mois dernier aux Etats-Unis alors que les économistes tablaient en moyenne une hausse de l'ordre de 0,1% - écarte les craintes inflationnistes qui avaient ressurgi depuis 1 semaine.

S'agissant des valeurs, LVMH qui flambe de presque +3% tire le CAC40, devant duo classique formé de L'Oréal et Essilor (+2,35%) puis Vinci (+2%).
Au sein du SBF, Eramet grimpe de +3,4%, CGG (+3%) poursuit sur sa dynamique favorable des derniers jours, entretenue par des gains de nouveaux contrats et des commentaires favorables d'analystes.

A contrario, Saint-Gobain (-0,7%) évolue à rebours de la tendance, victime d'une dégradation à 'sous-performance' de Crédit Suisse.

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