CAC40: revient vers l'équilibre, optimisme résolu à W-Street

Le 16/10/2013 à 17:03 | MAJ à 17:15

(CercleFinance.com) - Alors que les marchés anticipent un heureux dénouement de la crise budgétaire aux Etats Unis d'un moment à l'autre, Paris est nettement à la traîne avec un repli de -0,4% à 4.235Pts alors que l'Euro-Stoxx50 progresse d'autant à 3.016Pts.
La vedette européenne du jour, c'est Milan avec +1,3%, loin devant le DAX avec +0,5% et 0,2%.
Wall Street rebondit comme anticipé de +1,1% -y compris le Nasdaq qui pulvérise un nouveau record depuis 12 ans à 3.834Pts.
Le Russel-2000 pulvérise de son côté un record historique absolu avec +0,9% à 1.090Pts.
Plus personne ne s'attend à voir les marchés baissier sachant qu'au pire, c'est à dire en cas d'impossibilité de trouver un accord qui puisse être ratifié par les 2 chambres du Congrès, l'échéance sera tout simplement repoussée, ou alors, il reviendra au Président de publier une ordonnance qui impose la réouverture des administrations.

La seule option 'impossible', avec 0% de probabilité, c'est le 'default': donc toute mesure sera prise pour l'empêcher, même en cas d'absence de consensus budgétaire à moyen ou long terme... c'est pourquoi aucun flux vendeur ne s'est matérialisé au cours des 15 jours écoulés depuis le début du 'shutdown'.

Une nette tension des rendements (+0,17 à +20Pts de base) se manifeste cependant sur les 'Treasuries' de 1 semaine à 1 mois, alors que de nombreux établissement financiers US annonce avoir liquidé leur positions sur les T-Bills.

Fitch a pour sa part placé le 'triple A' américain sous surveillance négative. 'Cette surveillance négative est selon Fitch légitime en raison de l'incapacité du Congrès américain à trouver un consensus autour du relèvement du plafond légal d'endettement du pays', indique Daniel Gravier, directeur général de XTB France.

'Potentiellement, une absence de consensus autour de ce sujet peut dévaster la croissance mondiale', renchérit le spécialiste. 'Tout l'enjeu est clairement d'éviter dans les prochains jours un défaut de paiement (littéralement, une faillite) aux Etats-Unis', précise-t-il.

'En août 2011, un accord politique avait été scellé deux jours avant la date butoir, et adopté définitivement par le Congrès à quelques heures seulement de l'heure limite', rappelle Barclays Bourse.

Michael Hewson, analyste marchés chez CMC Markets rencontré hier lors d'une conférence de presse, n'exclut pas qu'un accord soit conclu après le 17 octobre. 'La vraie échéance est plutôt le début de la semaine prochaine pour le défaut de paiement', a-t-il précisé.

Toujours aux Etats-Unis, les résultats d'Intel et Yahoo! ne se révèlent guère plus réjouissants que les débats politiques stériles à ce stade.

Sur le front des valeurs françaises, Danone perd 2,8% à 51 euros, avec l'ajustement de ses objectifs annuels dans le sillage d'une 'fausse alerte qualité' ayant affecté son activité de laits pour enfants en Chine.

LVMH lâche plus de 5% à 137,8 euros, après avoir abandonné, en cette période de crise, la croissance à deux chiffres à laquelle il avait habitué le marché pendant des années.

Ubisoft plonge de 25,5% à 8,24 euros, après avoir abaissé ses objectifs financiers pour l'exercice 2013-2014 en raison du décalage du lancement des jeux 'Watch Dogs' et 'The Crew'.

Haulotte Group se replie de 3,5% à 9,8 euros, au lendemain du point d'activité du fournisseur de nacelles élévatrices.

GL events perd 7,2% à 15,6 euros en Bourse de Paris, après la révision en baisse des objectifs annuels.
Après son plongeon de la veille, Nexans reperd encore -3,5%, Peugeot rechute également de -7% à 9,95E et voit sa capitalisation retomber sur la barre des 3MdsE (c'est la 'taille' de l'AK anticipée par les marchés).

Cercle Finance