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CAC40: symétrie parfaite à la baisse, stats Europe négatives

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(CercleFinance.com) - Ce que la séance de mercredi avait fait, celle de ce jeudi le défait... au point près puisque le CAC40 reperd 1,43% (contre... +1,43% la veille). La correction avait pris une certaine ampleur à Paris en milieu d'après-midi:

(CercleFinance.com) - Ce que la séance de mercredi avait fait, celle de ce jeudi le défait... au point près puisque le CAC40 reperd 1,43% (contre... +1,43% la veille).
La correction avait pris une certaine ampleur à Paris en milieu d'après-midi: le CAC40 qui perdait -1,8% menaçait directement -pour la 3ème fois en 4 séance- le support des 3.760Pts.
Le CAC40 se repositionne au contact des 3.775Pts, à l'issue d'une séance assez active où 3MdsE ont changé de main, et sans 'élément exceptionnel' à la clôture, comme ce fut le cas la veille avec un volume dopé durant le 'fixing' par Vivendi.

Le marché a réagi positivement à l'annonce d'un 'Plan B' conçu par le gouvernement chypriote: il prendrait la forme d'un 'fonds d'investissement de solidarité' et se substituerait au projet si controversé de ponction (confiscation) de 6,75 à 9,9% des dépôts bancaire (ce qui serait particulièrement pénalisant pour les entreprises russes et à déclenché la colère de Moscou).

Mais Chypre ne délivre aucun détail sur la façon dont le fonds de secours se financerait ni quels montants pourraient être levés (en l'occurence, il faudrait que cela avoisine 5,8 à 6MdsE pour bénéficier du prêt de 10MdsE promis le week-end dernier).

Le gouvernement chypriote était obligé 'd'annoncer quelque chose' compte tenu de l'ultimatum fixé à lundi par la BCE (au-delà, fermeture du robinet des liquidités synonyme de faillite immédiate de l'île, voir d'éviction de la zone Euro, ce qui constituerait un fâcheux précédent).

Le risque de 'bank run' reste entier, quel que soit le plan de sauvetage annoncé et plusieurs banques locales sont menacées de faillite dès mardi prochain.

A Wall Street, les pertes initiales ont pu être contenues à partir de 16H grâce à la bonne tenue de l'ndice des indicateurs avancés du Conference Board (+0,5%), censé préfigurer l'évolution de l'économie américaine dans les mois qui viennent (il avait augmenté à un rythme équivalent au mois de janvier).

Le Dow Jones recule ce soir de -0,55%, le S&P' -0,6% et le Nasdaq, plombé par Oracle (-9,15%) reste en queue de peloton avec -0,8%.

Chez nos voisins, le FTSE et le DAX perdent respectivement 0,68% et 0,8%% et l'Euro-Stoxx50 a vu son repli se réduire en une heure de -1,2% à -0,7% (un grand merci à Wall Street).

Les places européennes avaient quelques sérieux motifs d'inquiétude, avec Chypre naturellement mais également les toutes dernières statistiques économiques dans l'Eurzone: premiers résultats de l'enquête PMI Markit menée auprès des directeurs d'achat pour le mois de mars sont 'inquiétants', estiment jeudi les économistes d'Oddo.

'L'amélioration qui se dessinait depuis l'automne dernier est non seulement stoppée, mais pour partie inversée', souligne Bruno Cavalier, chef économiste d'Oddo Securities.

L'indice PMI 'flash' composite - qui mesure l'activité globale dans la région - est ressorti ce matin à 46,5 en mars, contre 47,9 en février, soit un plus bas depuis la fin 2012.
En Allemagne, le coup de frein est également significatif avec un 'flash PMI' qui recule de 53,1 vers 51.

'La France continue de plonger (le PMI composite passe de 43,1 vers 42,1) et l'écart avec l'Allemagne se creuse un peu plus', fait remarquer Bruno Cavalier.
Les entreprises du secteur privé français signalent de nouveau une forte baisse de l'activité, le taux de contraction atteignant même un sommet de quatre ans en mars.

'Avec de tels résultats, la pression sur la BCE pour que celle-ci 'agisse' ne peut que croître à l'approche de la réunion du 4 avril', reconnaît l'analyste.

Par ailleurs, de manière largement anticipée, 'hier soir, lors de son discours à l'issue de la réunion du FOMC, le président de la Réserve fédérale américaine, Ben Bernanke, a indiqué que l'institut d'émission allait poursuivre sa politique ultra-accommodante, ce qui est une bonne nouvelle pour le marché qui compte sur ce stimulus monétaire de 85 milliards de dollars par mois', souligne pour sa part Henry Philippson, trader chez RTFX.

En outre le Sénat américain a voté hier la loi autorisant l'administration américaine à engager des dépenses jusqu'en septembre, et éviter la fermeture partielle des services publics avant la date butoir du 27 mars (qui cesse donc de constituer une menace de type 'fiscal cliff').

Les investisseurs US n'ont guère réagi à 13H30 en découvrant les inscriptions aux allocations chômage aux Etats-Unis: elles ont augmenté timidement lors de la semaine du 16 mars, à 336.000 contre 334.000 (révisé) la semaine précédente, d'après le Département du Travail. Par comparaison, les économistes en attendaient plus de 340.000.

Les reventes de logements anciens pour février sont ressorties en modeste hausse de +0,8% et la bonne surprise provient de l'indice PMI manufacturier de la Fed de Philadelphie de -3,3 vers 12 (score très supérieur à l'estimation de +3).

Du côté des valeurs, Eurotunnel grappille 1% après avoir enregistré une année record en 2012, avec un triplement de son résultat net.

Hermès prend 0,9% à 259,2 euros, avec la publication d'un résultat opérationnel en hausse de 26,4% à 1.119 millions d'euros en 2012, contre 885 millions d'euros en 2011 et 1.000 millions attendus.

Au sein du CAC40, Vivendi lâche 2%, après avoir été très entouré hier du fait de l'apparition de nouvelles rumeurs -démenties comme d'habitude- sur une cession de SFR.
Solvay, victime du profit warning d'un concurrent allemand dévisse de -3,6%, Vallourec lâche -3,1%, Pernod Ricard chutait de -4,4%, une correction d'une ampleur inhabituelle, Renault fermait la marche avec -5%.
GDF-Suez échappait à la morosité ambiante avec un gain de +2,3%, EDF s'adjugeait +1,8%.

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