CAC40: un parti pris haussier sans fondements très solides.

(CercleFinance.com) - Le CAC40 (+0,9% à 4.313) reperd la moitié de ses gains en moins de 2 heures.
L'indices s'est envolé de +1,5% en cours de séance grâce à 2 coups de boutoir haussiers (d'une vingtaine de minutes): le premier de +55Pts entre 4.265 et 4.320 (de 12H22 à 12H41) et le second de +32Pts entre 4.310 et 4.342 (de 15H10 à 15H30).
L'Euro-Stoxx50 suit le même schéma avec une avance ramenée de +1,4% à +0,75%.

Ces poussées d'un quart d'heure à 20 minutes sont des phénomènes récurrents: ils s'apparentent à des fusées à poudre dont la durée de fonctionnement et l'altitude recherchée sont programmés à l'avance, les gains qu'elles engendrent n'ont pas forcément de lien direct avec l'impact positif réel du catalyseur.

Peu importe le prétexte, une fois que la hausse s'amorce, elle est irrésistible et emporte tout sur son passage.
Même si certains opérateurs veulent croire à la dissipation des nuages géopolitiques, les déclarations de Vladimir Poutine affirmant qu'il n'avait l'intention d'annexer l'Est de l'Ukraine (mais qui pouvait imaginer qu'il dirait autre chose ?) ne font pas perdre de vue l'essentiel.

'La situation en Crimée reste au centre de l'attention des marchés', précise Vincent Pellizzari, trader chez RTFX. 'Le principal facteur de risque provient des pays de l'Est qui sont hautement imprévisibles comparé aux pays occidentaux qui font de leur mieux pour préserver les marchés financiers contre tout mouvement de panique', estime le professionnel.

'L'escalade des tensions bien que présente, reste pour le moment contenue', ajoutent les spécialistes de Saxo Bank. Par ailleurs, 'les investisseurs restent dans l'attente de la réunion de la Réserve fédérale américaine qui pourrait bien envisager un nouveau ralentissement de son QE en vue des derniers catalyseurs économiques'.

Wall Street attend sereinement ce communiqué: le Dow Jones et le 'S&P' avancent de +0,55% en moyenne et le Nasdaq comble son retard de la veille avec +1%.

Deux données américaines, les seules de l'après-midi, sont parues à 13h30. Ainsi, les prix à la consommation aux Etats-Unis ont augmenté de 0,1% en février, essentiellement en raison d'une progression de 0,4% du coût de l'alimentation, montrent des statistiques publiées par le Département du Travail.

Selon le Département du Commerce, les mises en chantier de logement ont baissé de 0,2% aux Etats-Unis au mois de février, pour s'établir à 907.000 en rythme annualisé, alors que les économistes les attendaient à environ 910.000.

De leur côté, les permis de construire se sont accrus de 7,7% à 1.018.000 en rythme annualisé le mois dernier, là où le consensus s'établissait vers 960.000.

D'après les premières estimations d'Eurostat pour janvier 2014, la zone euro a enregistré un excédent commercial de biens de 0,9 milliard d'euros, contre +13,8 milliards en décembre 2013.

Par ailleurs, les analystes et investisseurs allemands se montrent moins optimistes que prévu, d'après l'indice ZEW qui rétrocède 9,1 points à 46,6 en mars, alors que les économistes n'attendaient qu'un recul aux environs de 52.

Sur le front des valeurs, le secteur automobile est très en pointe avec Renault en tête du CAC40 avec +3,75%, devancé par Peugeot (+3,85%) puis Plastic Omnium qui s'adjuge 4,3%, signant l'une des meilleures performances de l'indice SBF 120.

Les professionnels d'IG rappellent que la publication de résultats du mois dernier a relancé le mouvement haussier du titre. 'Les cours enchaînent ainsi les impulsions claires en direction des résistances à 26,9 puis 28,8 euros', soulignent-ils.

Natixis avance de 2,8%, alors que les analystes de Crédit Suisse ont revu leur objectif de cours sur la valeur à 5,7 euros, contre 5,1 précédemment.

GDF Suez prend 3%, suite à un relèvement de recommandation de la part d'Exane BNP Paribas, Technip est en embuscade avec +2,9% et Alstom prend 2,75%.

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