BFM Patrimoine
Placements

CAC40: un spectaculaire rebond, très probablement orchestré.

BFM Patrimoine
(CercleFinance.com) - Le scénario apparaît invraisemblable puisque le CAC40 reprend +170Pts en moins de 3 heures sans aucune information pour expliquer ce mouvement. Le CAC40 passe de -2% à +2,2% (de 4.026Pts à 4.093Pts avec 7MdsE échangés) sur

(CercleFinance.com) - Le scénario apparaît invraisemblable puisque le CAC40 reprend +170Pts en moins de 3 heures sans aucune information pour expliquer ce mouvement.
Le CAC40 passe de -2% à +2,2% (de 4.026Pts à 4.093Pts avec 7MdsE échangés) sur fond de krach à Dubaï (-7,9%) et à Moscou (-13,5%).

Cela ressemble clairement à de la manipulation indicielle pure à 72H de la séance des '4 sorcières' du 19 décembre (de nombreux gérants affirment ce soir que les cours sont tirés délibérément pour embellir le bilan annuel)... à moins que ne circulent des rumeurs de déclaration imminente de Mario Draghi cherchant à rassurer les marchés.

Mais on se situe clairement dans un contexte de chute initiale liée à des problèmes concrets et non résolus suivi d'un rebond dont chacun cherche la cause réelle.

Un gros 'sell-off' s'est matérialisé vers 13H30/13H45 (alors que la bourse de Moscou s'effondrait de pratiquement -20% et le rouble de -10% à 76/$)... mais les marchés US semblent étrangement invulnérables.

Le Dow Jones gagne 1,2% (clairement inexplicable vu les chiffres US du jour) et le 'S&P' et le Nasdaq passent à leur tour dans le vert: les acheteurs (reste à deviner lesquels et avec quel argent) ont arraché à la hausse l'indice le plus étroit en espérant que cela entrainerait le reste de la cote US... et ça fonctionne.

Mais avec une telle volatilité, de gros joueurs se font démolir et subissent des pertes colossales en quelques heures, qui s'ajoutent probablement à des pertes abyssales sur le pétrole.

Un rebond de +2% de l'Euro-Stoxx50 à la veille l'élection présidentielle anticipée en Grèce (jugée à hauts risques), sur fond de ralentissement économique mondial (le PMI chinois retombe sous les 50, ce qui expliquerait en grande partie la faiblesse des prix du pétrole, le baril venant d'enfoncer les 54$ à New York).
L'indice PMI composite de Markit a crû de 0,6 point en séquentiel ce mois-ci dans l'Eurozone pour s'établir à 51,7 points en estimation flash.

Ce chiffre demeure toutefois l'un des plus faibles enregistrés depuis un an et l'Allemagne, locomotive économique de la région, ne rassure toujours pas.

L'activité globale y enregistre en effet sa plus faible progression depuis juin 2013, tandis que l'activité du secteur privé français a baissé pour le huitième mois de rang.

'La faiblesse du taux d'expansion économique de la région, plus particulièrement la fragilité de la conjoncture en Allemagne et en France, devraient plaider en faveur de la mise en oeuvre immédiate de nouvelles mesures de relance', a commenté Chris Williamson, chef économiste à Markit, alors qu'il n'existe plus de consensus au sein du conseil des gouverneurs de la BCE à propos du déploiement d'un programme d'assouplissement quantitatif à brève échéance.

Toujours en Allemagne, l'indice ZEW du moral des investisseurs et des analystes allemands est ressorti en forte hausse à 34,9 au mois de décembre, soit un niveau nettement supérieur aux attentes des analystes, lesquels tablaient sur environ 20,5 points.

'La confiance dans l'économie allemande semble être progressivement de retour chez les professionnels des marchés financiers', s'est réjoui le président du ZEW Clemens Fuest, qui évoque comme éléments porteurs la faiblesse de l'euro ainsi que le repli des cours pétroliers.

Très insuffisant néanmoins pour rassurer des opérateurs particulièrement 'émotifs' ces temps-ci et qui doivent digérer de mauvais indicateurs américains publiés à 14H30 puis 16H: les mises en chantier ont reculé de -1,6% et les demandes de permis de construire ont chuté de -5,2%en novembre.
Enfin, l'indice flash manufacturier (de Markit) ralentit à 53,7 en décembre (après 54,8 en novembre) alors qu'une stabilité était anticipée.

Au chapitre des valeurs, Orange grimpe de +3,7% au lendemain de l'annonce de l'ouverture de négociations exclusives avec BT pour la cession d'EE, sa co-entreprise avec Deutsche Telekom.
Le titre de l'opérateur historique est l'une des rares valeurs du CAC 40 à évoluer en territoire positif.

Les financières se sont spectaculairement retournées avec +3% sur BNP Paribas et Sté Générale est remonté de -5% à -0,5%, Sanofi prend +3,5% (sans aucune information pour étayer cette envolée), Total gagne +2,5% (grâce au rebond du baril vers 56$).
La lanterne rouge de l'indice phare est Renault qui perd -0,75%.

Signalons enfin l'effondrement de Neovacs, qui plonge de 56,8% à 1,35 euro dans le sillage de l'annonce de résultats finaux décevants pour l'étude de Phase IIb du produit-phare de la société de biotechnologie, le TNF-Kinoïde, dans la polyarthrite rhumatoïde (la trésorerie du groupe fond comme neige au soleil et chaque 'tirage' sur une ligne de crédit s'accompagne d'une émission d'actions, d'où une forte dilution).

Copyright (c) 2014 CercleFinance.com. Tous droits réservés.

Cercle Finance