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CAC40: au zénith, la 'magie du verbe' de Draghi fait tout.

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(CercleFinance.com) - Le CAC40 (+0,5% à 4.452Pts) à pulvérisé un nouveau record annuel à 4.470Pts: cela faisait 15 jours que le marché 'achetait' la promesse que la BCE pourrait mettre un oeuvre un 'quantitative easing' et c'est exactement ce q

(CercleFinance.com) - Le CAC40 (+0,5% à 4.452Pts) à pulvérisé un nouveau record annuel à 4.470Pts: cela faisait 15 jours que le marché 'achetait' la promesse que la BCE pourrait mettre un oeuvre un 'quantitative easing' et c'est exactement ce que Mario Draghi a confirmé ce jeudi.

Et une nouvelle fois, les marchés réagissent à la 'magie du verbe': la promesse du 'bazooka monétaire' en juillet 2012 (jamais sorti de sa boite à outils) avait provoqué la détente des rendements des dettes périphériques au cours des 18 mois suivants, cette fois, c'est la promesse du 'QE' qui euphorise les places européennes (+0,8% en moyenne).
Mais concrètement, il ne se passe toujours rien, la BCE a laissé les taux directeurs inchangés, seul le discours change.

Mario Draghi révèle que le conseil des membre de la BCE a discuté de la possibilité d'une mise en oeuvre d'un 'quantitative easing', le recours à un tel outil a été approuvé à l'unanimité (ce qui signifie que la Bundesbank ne s'y oppose plus).

Pressé d'indiquer quelle pourrait être la forme d'un futur 'QE', Mario Draghi a répondu sans répondre: 'cela devra être discuté en détail, les canaux de transmissions en Europe étant très différents des Etats Unis où l'impact sur les actifs est instantané'.
'Le but d'un LTRO 'ciblé' (sur la dette privée et en particulier les ABS) serait d'encourager les banques à prêter aux agents économiques'.

Mais les marchés n'accordent aucune attention au fait que des 'QE' massifs et durables aux Etats Unis et au Japon n'ont pas eu d'effets considérables sur la croissance, le chômage et l'inflation.

Quel effet aurait un 'QE' ciblé et d'ampleur limité si par ailleurs le Japon et la FED agissaient de façon à faire chuter leur devise ?
Mario Draghi souligne d'ailleurs que 70% de la baisse des prix depuis 2 ans provient de la désinflation importée (et de la baisse des coûts de l'énergie et des matières premières).

Les cambistes jouent la prudence: ils ont mis la pression (à la hausse sur l'Euro) pour contraindre la BCE à changer de discours, maintenant que c'est chose faite, l'Euro retombe sur les 1,37$ (et même 1,3695$).
Le Dollar s'appréciant, l'or retombe sur 1.285$/Oz et le pétrole repasse sous les 100$/baril sur le NYMEX.

Et pendant ce temps, Wall Street repasse dans le rouge avec un Nasdaq en repli de -0,35%, le Dow Jones qui a culminé à 16.604Pts retombe sous 16.560Pts, le 'S&P' s'effrite de -0,15%.

La hausse du CAC40 s'explique naturellement par la hausse des valeurs bancaires (+1,3% pour la BNP et +1,5% sur la Sté Générale, +3,5% sur Natixis)... sinon Vallourec et Airbus prennent +1,5%, Saint Gobain +1,6% et Safran +2,3%.
Inversement, EDF perd 1,25%, Pernod Ricard -1,2%, Solvay -2,5%.

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