(BFM Bourse) - Premier actionnaire du groupe français de distribution spécialisée, l'allemand Ceconomy plonge de 13% mercredi matin après sa prévision d'un nouveau déclin des bénéfices pour l'exercice 2018-2019. Fnac Darty en fait les frais, tombant à un plus bas depuis juin 2016.

Les perspectives de Ceconomy pour l'exercice entamé en octobre ne s'améliorent guère, tandis que le groupe de Düsseldorf a vu son bénéfice diminuer de 88% en 2017-2018 - les actionnaires se passeront d'ailleurs de dividende. Pour 2018-2019, la firme anticipe un "léger déclin" au niveau des résultats opérationnels (Ebitda et Ebit), hors contribution de Fnac Darty dont Ceconomy détient 24,2%. À l'annonce de cette mauvaise nouvelle supplémentaire, le titre perdait 13,6% à 3,09 euros mercredi vers 09h30, tandis que Fnac Darty n'était pas épargné, en recul de 3,11% à 48,64 euros, soit un plus bas depuis juin 2016.

Malgré certains progrès notamment pour remédier aux foyers de pertes de MediaMarkt en Russie, améliorer le bilan et réduire le taux d'imposition, et une accélération à deux chiffres des ventes dans le digital et les services, les résultats de Ceconomy pour l'exercice clos fin septembre sont loin d'avoir atteint les objectifs pourtant révisés en baisse en cours d'année. La faute essentiellement à un dernier trimestre calamiteux, avec en particulier un déclin des ventes en Allemagne, mais aussi des difficultés en Suisse, en Suède et en Grèce. En sus, le groupe a dû enregistrer une dépréciation de 268 millions d'euros sur le solde de sa participation dans Metro AG.

Au vu de premiers résultats favorables en Espagne, en Italie et aux Pays-Bas, le groupe considère que la stratégie de repositionnement sur un marché des équipements électroniques grand public en perpétuelle évolution est la bonne mais qu'elle n'a pas été menée aussi rapidement et efficacement que prévu en Allemagne notamment. D'où un certain nombre de changements managériaux annoncés ces deux derniers mois.

La priorité de Ceconomy est désormais la mise en place et l'accélération des initiatives stratégiques pour améliorer l'expérience client tout en réduisant sa structure de coûts, mais la direction prévient que cette transformation engagera dans un premier temps des investissements et que 2018-2019 sera "une année de transition". Autrement dit, ce n'est pas cette année que les résultats s'amélioreront. D'où la nouvelle sanction sur le titre, qui affiche 75% de baisse depuis le 1er janvier.