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Chez Credit Suisse, les "exceptionnels" sont tenaces - Plus Europe

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Andrew Peaple THE WALL STREET JOURNAL PARIS (Dow Jones)--Comment Credit Suisse (CSGN.VX) s'est-il porté au quatrième trimestre 2013? Il existe plusieurs réponses à cette question. Les activités stratégiques du groupe bancaire suisse ont réalis

Andrew Peaple

THE WALL STREET JOURNAL

PARIS (Dow Jones)--Comment Credit Suisse (CSGN.VX) s'est-il porté au quatrième trimestre 2013? Il existe plusieurs réponses à cette question.

Les activités stratégiques du groupe bancaire suisse ont réalisé un rendement des fonds propres de 11% sur les trois derniers mois de l'année, contre 15% un an plus tôt. Ce rendement de 15% correspond aussi à l'objectif à moyen terme de la banque. Cette fois, la performance plutôt satisfaisante de ses divisions de banque privée et de gestion de patrimoine a été contrebalancée par de faibles résultats dans la banque d'investissement.

L'effet des exceptionnels

Si l'on tient compte des divisions dites non stratégiques - où sont logés les activités dont le groupe veut se séparer ainsi que les coûts qu'il considère comme exceptionnels - alors le rendement des fonds propres de Credit Suisse n'atteint que 3%.

En retirant les éléments exceptionnels comme les frais de litiges, on obtient ce que Credit Suisse appelle son rendement des fonds propres "ajusté". Celui-ci s'est élevé à 9% en 2013, soit le même niveau qu'en 2012.

Avec une rentabilité des activités stratégiques qui ne croît que faiblement, se pose la question du temps qu'il va falloir à Credit Suisse pour ne plus être pénalisé par ses divisions non stratégiques. Sans elles, le résultat d'exploitation du groupe en 2013 se serait établi à 2,7 milliards de francs suisses, soit une progression de 60%.

Des handicaps qui durent

Le problème, c'est que certains éléments exceptionnels négatifs semblent tenaces. Par exemple, Credit Suisse s'attend à ce qu'une charge de 522 millions de francs suisses comptabilisée l'an dernier, liée à des mesures de restructuration et à ses systèmes d'information, se répète chaque année jusqu'en 2015, avant de décroître par la suite. Les frais de litiges du groupe risquent eux aussi de se révéler récurrents. Au point que l'on peut se demander si les banques ne devraient pas inclure de tels facteurs de moins en moins exceptionnels au sein de leurs résultats courants.

Credit Suisse préfère sans doute que les investisseurs se focalisent sur ses résultats ajustés. Mais les investisseurs doivent tenir compte de l'ensemble de ses résultats, y compris de ce qui les entache. Tant qu'il y aura de telles ombres au tableau, la valorisation du titre, qui se négocie 1,2 fois la valeur des actifs corporels, aura peu de marge de progression.

-Andrew Peaple, The Wall Street Journal

(Version française Lydie Boucher)

(END) Dow Jones Newswires

February 07, 2014 06:57 ET (11:57 GMT)

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