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Chute des marchés: Bpifrance va investir dans le CAC 40 pour protéger les groupes affaiblis

La volatilité des marchés, qui pourrait durer, expose certains groupes tricolores à voir des fonds activistes, souvent jugés importuns, prendre position au capital. Sur Good Morning Business, Nicolas Dufourcq le patron de la banque publique d'investissement assure que l'institution va agir pour protéger certaines entreprises.

Les groupes du CAC 40, en danger? La semaine catastrophique sur les marchés financiers a sévèrement sanctionné certains d'entre eux qui se retrouvent exposés à des risques de prises de capital importantes, voire même à des OPA hostiles.

Face à cette menace, Bpifrance, la banque publique d'investissement française, se tient prête à réagir, assure Nicolas Dufourcq, directeur général de l'institution, sur le plateau de Good Morning Business.

Son principal outil s'appelle "Lac d'argent", un fonds destiné à soutenir les groupes français en Bourse, qui sera lancé "à la fin du mois d'avril" explique le principal intéressé. Il sera doté de 4 milliards d'euros dans un premier temps avant d'atteindre "à terme 10 milliards d'euros."

"On n'est pas en économie administrée"

Le "Lac d'argent" trouvera donc rapidement son utilité, dans ce contexte de volatilité sur les marchés, qui pourrait durer. "Ça va nous servir tout de suite" assure Nicolas Dufourcq. Des cibles sont déjà identifiées? "Oui" tranche-t-il, sans vouloir préciser les noms des groupes concernés, pour des raisons juridiques.

Mais "on n'est pas en économie administrée" tient-il à préciser. "Il s'agit d'un fonds qui est privé, donc ce sont des capitaux privés que nous avons levés. Par conséquence, ceux qui nous confient leurs capitaux, nous leur devons un rendement, bien entendu", souligne-t-il.

Pas question donc de chercher à prendre le contrôle des entreprises ou même de profiter, à son tour, de leur faiblesse. "Ce sont toujours les entreprises qui nous appellent. Nous ne passons pas de coups de fil aux entreprises" assure le patron de Bpifrance.

Thomas Leroy