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Le coeur de la zone euro mérite aussi d'être ausculté - Plus Europe

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David Cottle THE WALL STREET JOURNAL LONDRES (Dow Jones)--Les marchés financiers n'ont pas été fâchés que la crise de la dette dans la zone euro ait été reléguée au second plan pendant la majeure partie de l'année. Mais le nouvel abaissemen

David Cottle

THE WALL STREET JOURNAL

LONDRES (Dow Jones)--Les marchés financiers n'ont pas été fâchés que la crise de la dette dans la zone euro ait été reléguée au second plan pendant la majeure partie de l'année.

Mais le nouvel abaissement de la note de crédit de la France vendredi vient leur rappeler que les répercussions à long terme de cette crise peuvent vite à nouveau se faire sentir.

Standard & Poor's a dégradé la note de la France pour la deuxième fois en moins de deux ans, à "AA" au lieu de "AA+". L'agence de notation s'est dite inquiète au sujet des perspectives de croissance du pays et de la capacité du gouvernement à redresser les finances publiques.

Disparités économiques

Certains observateurs souligneront, comme d'habitude, que cette décision de Standard & Poor's n'a sans doute pas pris grand-monde au dépourvu. Et il ne fait aucun doute que la crise financière a bien entamé le pouvoir d'influence des agences de notation.

Alors ce déclassement importe-t-il? Probablement pas beaucoup sur le court terme. Veut-il dire que la crise de la zone euro va connaître une nouvelle phase aiguë? Non. Mais il met le président français, François Hollande, un peu plus en difficulté, s'il en était besoin. La décision de Standard & Poor's donne aussi un nouveau coup de projecteur sur les disparités économiques entre les pays du "noyau dur" de la zone euro.

Mauvaise nouvelle pour l'Allemagne

L'euro n'a que peu réagi à l'annonce du déclassement de la note de la France. Il a cédé à peine un quart de cent, à 1,3390 dollar, pour vite regagner le terrain perdu. Les prix des obligations d'Etat françaises n'ont pas été beaucoup plus affectés. Le taux d'intérêt sur l'obligation à 10 ans s'est hissé à 2,19% pendant les transactions avant Bourse, contre 2,165% jeudi soir à la clôture.

Cette annonce de Standard & Poor's pousse quand même à se demander si la Banque centrale européenne était au courant des intentions de l'agence de notation, lorsqu'elle a surpris le marché jeudi en réduisant son taux d'intérêt directeur.

Le nouveau déclassement de la note de la France a aussi de quoi inquiéter les Allemands. Certes, l'Allemagne fait toujours partie du club des pays notés "AAA", mais celui-ci ne cesse de se dépeupler. Berlin ne peut pas se réjouir que les notes de crédit de son principal partenaire au sein de la zone euro s'éloignent de plus en plus des siennes.

-David Cottle, The Wall Street Journal

(Version française Lydie Boucher)

(END) Dow Jones Newswires

November 08, 2013 07:25 ET (12:25 GMT)

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