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Combien gagnent les administrateurs du CAC40?

Un administrateur gagne beaucoup moins en France qu'en Allemagne ou aux États-Unis

Un administrateur gagne beaucoup moins en France qu'en Allemagne ou aux États-Unis - Usien - Flickr - CC

Selon une étude du cabinet de chasseurs de têtes Stuart Spencer révélée par les Échos, un membre du conseil d'administration d'un des groupes appartenant à l'indice parisien gagnait en moyenne 82.154 euros en 2015. Soit bien moins que dans les autres pays.

Mieux vaut siéger au conseil d'administration d'une grande entreprise américaine ou britannique plutôt qu'une française. Selon les données du cabinet de chasseurs de têtes Stuart Spencer, révélées par les Échos, un administrateur d'une entreprise du CAC40 gagnait, en 2015, 82.154 euros en moyenne. Somme qui se décompose par une rémunération "fixe" de 32.602 euros et un jeton variable de 3.865 euros par réunion du conseil.

Si ce chiffre est en hausse de 13% par rapport à l'an dernier, il s'agit d'une augmentation quelque peu tronquée, indiquent les Échos. En effet, elle s'explique avant tout par le changement dans la composition de l'indice.

Près de 300.000 euros

Ainsi, l'entité fusionnée LafargeHolcim et Nokia, deux groupes généreux en matière de rémunération de jetons de présence, ont fait leur entrée l'an passé. À l'inverse, EDF, assez peu généreuse avec ses administrateurs, est sortie. En ne considérant que les 35 groupes présents dans l'indice en 2014 et 2015, la hausse n'est que de 6%.

Cette augmentation est due au fait que les groupes français sont obligés de revoir à la hausse leurs rémunérations pour attirer des administrateurs – surtout des administrateurs étrangers – alors que ces derniers sont bien mieux rémunérés dans les autres pays. En Suisse, ils gagnent en moyenne 291.625 euros, aux États-Unis 256.814 euros, au Royaume–Uni 120.000 euros et en Allemagne 129.747 euros.

"Faire venir un étranger dans un conseil en France est une tâche difficile, car la rémunération n'est pas forcément très attractive", conclut Bertrand Richard, associé chez Spencer Stuart, cité par les Échos. Certaines sociétés françaises tentent de réagir en payant les administrateurs étrangers par des jetons additionnels.

J.M.