Comme Hermès, LVMH fait mieux que résister

En dépit d’un marché du luxe morose, LVMH arrive à tirer son épingle du jeu au premier semestre, porté par l'activité Vins et Spiritueux. Une performance qui lui vaut les éloges de la Bourse.

Après les bons résultats d'Hermès, c'était au tour de tour de LVMH de présenter ses performances financières au premier semestre. Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'ils n'ont pas déçu. Bien au contraire. Le groupe de luxe a fait un sans faute au cours du premier semestre. Tout d 'abord le chiffre d'affaires a progressé de 4% (croissance organique) à 17,2 milliards d`euros, toujours soutenu par le dynamisme des marchés américain et européen toujours bien orientés, à l'exception de la France, qui subit la baisse du tourisme liée à la pression terroriste. 

Si la plus forte activité du groupe, Mode et Maroquinerie (plus de 55% du chiffre d'affaires sur le premier semestre), a connu des difficultés (0% à 5,9 milliards d'euros), le reste des divisions ont toutes généré une forte croissance. À commencer par l'activité Vins et Spiritueux, qui a vu son revenu grimper de 9%, grâce notamment à la bonne tenue du champagne et du cognac aux Etats-Unis et en Chine (+13% pour Hennessy sur les six premiers mois). 

Une publication saluée par les investisseurs

Cette solide activité s'est également traduite en termes de résultats. Le bénéfice opérationnel courant est ressorti à 3 milliards d'euros, stable par rapport au premier semestre 2015 tandis que le profit net part du groupe a progressé de 8% à 1 711 millions d`euros. Une performance qui a été saluée par les investisseurs à la Bourse de Paris, l'action gagnait 7% à 153,75 euros à 15h45.

Si le groupe ne donne pas de perspectives chiffrées, il indique néanmoins que dans un contexte géopolitique et monétaire incertain, il compte poursuivre "ses gains de parts de marché grâce aux nombreux lancements de produits prévus d`ici la fin de l`année, à son expansion géographique dans les marchés porteurs et à sa rigueur de gestion."

S.B.