Comme LVMH et Hermès, Kering paraît ne pas souffrir de la crise
Mention bien pour Kering après la publication de ses résultats semestriels. Et comme ses concurrents Hermès et LVMH, le groupe présidé par François-Henri Pinault a réussi à tirer son épingle du jeu dans un marché du luxe toujours morose. L'ex-PPR a fait état d'un chiffre d'affaires semestriel de 5,7 milliards d’euros, en hausse de 3,3% en données publiées et de 5,5 % en organique. Une performance qui a été "soutenue tant dans les pays matures, tirée par l’Europe de l’Ouest et le Japon, que dans les pays émergents." L'activité luxe, la plus contributrice en termes de revenus, a connu un premier semestre mitigé. Si les marques Gucci (+5,4%) et Saint Laurent (+24,2%) ont été dynamiques, Bottega Veneta a eu plus de difficultés (-9,1%), "pénalisée par la baisse des flux touristiques en Europe de l’Ouest".
Une marge quasi stable
"Même si Gucci semble clairement engagé dans une phase d’accélération de ses ventes, et que Saint Laurent continue d’afficher une croissance inégalée dans le secteur et améliore encore sa rentabilité, la contre-performance de Bottega Veneta et la pression sur les marges des autres activités de luxe gomment leurs bonnes performances", tempère tout de même les analystes de Natixis. Et pour cause, "alors que les capex (dépenses d'investissement) ont été significativement réduits, ce supplément de croissance n’a pas permis une amélioration de la marge supplémentaire (seulement 0,2 point supplémentaire)", pointe le courtier. Au final, le bénéfice net est ressorti à 465 millions d’euros, contre un gain de 423 millions d’euros au 30 juin 2015.
Bon accueil des investisseurs