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CORR: UPDATE: EDF et Londres d'accord pour indexer le prix fixe de l'électricité sur l'inflation - sources -WSJ

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(La dépêche publiée à 13h15 indiquait par erreur que le coût de chaque nouveau réacteur était estimé à environ 14 milliards de livres, alors qu'il s'agit du coût estimé pour l'ensemble du projet Hinkley Point. La version corrigée figure c

(La dépêche publiée à 13h15 indiquait par erreur que le coût de chaque nouveau réacteur était estimé à environ 14 milliards de livres, alors qu'il s'agit du coût estimé pour l'ensemble du projet Hinkley Point. La version corrigée figure ci-dessous).

(Actualisation: propos d'un porte-parole du ministère britannique de l'Energie, calculs et commentaires d'un spécialiste du secteur, contexte)

LONDRES (Dow Jones)--Le gouvernement britannique a accepté que les prix fixes garantis de l'électricité générée par les réacteurs nucléaires qu'Electricité de France (EDF.FR) prévoit de construire au Royaume-Uni soient entièrement indexés sur l'inflation, ont indiqué des personnes proches du dossier, une décision qui devrait alourdir de dizaines de milliards de livres sterling le coût total de l'électricité issue de ces réacteurs.

Le principe d'une indexation de ce prix garanti sur l'inflation pendant 35 ans diminue considérablement les risques financiers pour l'électricien français dans le cadre de la construction de ces deux réacteurs nucléaires, mais aucun accord n'a encore été conclu sur le niveau de prix lui-même, ont ajouté les personnes interrogées.

Le coût total estimé pour la construction de ces deux nouveaux réacteurs sur le site de Hinkley Point, dans le Somerset, est d'environ 14 milliards de livres sterling (16,38 milliards d'euros).

Les négociations se poursuivent

EDF, le premier opérateur nucléaire mondial, souhaite obtenir un prix garanti compris entre 95 et 100 livres par mégawattheure, tandis que le gouvernement britannique préférerait fixer un prix autour de 80-85 livres par mégawattheure, a précisé l'une des sources interrogées. Le prix de gros actuel de l'électricité est d'environ 48 livres par mégwattheure.

Les discussions entre EDF et Londres devraient se poursuivre pendant plusieurs semaines, a ajouté cette personne.

Un porte-parole du ministère britannique de l'Energie et du Changement climatique n'a pas souhaité donner de précisions sur les négociations en cours, ni confirmer si le gouvernement avait accepté d'indexer le prix garanti sur l'inflation.

"Le gouvernement travaille en étroite collaboration avec EDF sur ces négociations. Nous avons clairement établi qu'un accord ne serait conclu que s'il est juste, abordable, propose un bon rapport qualité-prix pour les consommateurs et correspond à la politique du gouvernement de ne fournir aucune subvention publique aux nouveaux réacteurs nucléaires", a néanmoins expliqué le porte-parole.

L'indexation sur l'inflation serait un avantage pour EDF

L'accord vise à indexer le prix garanti, qui équivaut à une subvention indirecte à l'énergie nucléaire, sur l'indice des prix à la consommation, a précisé l'une des personnes interrogées. Cela augmenterait sensiblement les coûts supportés par les contribuables, souligne Roland Vetter, directeur de la recherche chez CF Partners, une société d'investissement, de courtage et de conseil spécialisée dans l'énergée et l'environnement.

Selon les calculs de Roland Vetter, un prix garanti de l'ordre de 95 livres par mégawattheure indexé sur l'inflation permettrait à EDF d'obtenir un revenu cumulé d'environ 143,5 milliards de livres sur la période du contrat, soit 35 ans, contre 85,75 milliards de livres s'il n'était pas indexé.

Ces calculs reposent sur l'hypothèse que ce contrat de 35 ans soit précédé d'une période de huit ans, consacrée à la conception et à la construction des réacteurs, au cours de laquelle le taux annuel d'inflation s'établirait à 2%. Le taux d'inflation s'est élevé à 2,7% en mai au Royaume-Uni, selon les statistiques officielles, et s'est établi en moyenne à plus de 2,8% en 2012.

Le gouvernement britannique a l'intention de construire de nouveaux réacteurs nucléaires pour remplacer des installations vieillissantes et diminuer ainsi ses émissions de dioxyde de carbone. Il est en négociations depuis deux ans avec EDF au sujet de la construction de deux à quatre nouveaux réacteurs au Royaume-Uni.

-Selina Williams et Géraldine Amiel, The Wall Street Journal

(Version française Emilie Palvadeau)

(END) Dow Jones Newswires

June 18, 2013 11:20 ET (15:20 GMT)

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