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De la volatilité est à prévoir sur les marchés au second semestre

La volatilité des marchés financiers risque d'être plus importante au second semestre 2016 qu'au premier.

La volatilité des marchés financiers risque d'être plus importante au second semestre 2016 qu'au premier. - Thomas Samson - AFP

Après sa lourde chute consécutive au Brexit, la Bourse de Paris s’est nettement redressée, corrigeant certains excès. Pour autant, le marché n’est sans doute pas encore stabilisé.

Le mois de juillet commence au-dessus des 4200 points pour le CAC 40, quelques jours seulement après avoir touché un point bas à 3985 points le 27 juin. Si les rachats à bon compte et de positions vendeuses expliquent en partie ce revirement, les investisseurs commencent aussi à intégrer que l’issue du Brexit prendra du temps.

"Cela va demander des mois pour observer quels sont les réels impacts économiques. Il y a aujourd’hui beaucoup de supputations. Et comme lors de la crise grecque en 2011, le marché comprend qu’il n’a aucune prise sur les décisions politiques", explique ainsi Stéphane Furet, directeur général de Dorval Asset Management.

Cela dit, poursuit le gérant, "cela ne signifie pas que les marchés finiront le second semestre plus bas qu’aujourd’hui, mais il y aura très certainement davantage de volatilité qu’au premier semestre".

Pas de risque systémique

En termes de secteur, les banques et l’automobile ont été les plus touchés par l’annonce de la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, et ils sont loin d’avoir rattrapé tout le terrain perdu. "La baisse a été très loin sur le secteur automobile", note ainsi Stéphane Furet.

Pourtant, certains éléments l’incitent plutôt à la confiance sur les perspectives de cette industrie, en particulier "la bonne visibilité sur la pérennité d’un environnement de taux bas, alors que les ventes d’automobiles se font très majoritairement à crédit".

"D’autre part, si le marché automobile s’est redressé, nous sommes encore 20% en-dessous des niveaux de 2007, il n’y a donc pas de bulle en termes de volumes", souligne-t-il.

Quant aux banques, le plongeon de 30% provoqué par le Brexit est également très loin d’avoir été rattrapé. Et s’il est indéniable que la sortie du Royaume-Uni de l’Union Européenne aura des conséquences sur la profitabilité des banques, "par contre, nous ne sommes pas du tout dans le cas d’un risque systémique comme après la faillite de Lehman Brothers en 2008", assure Stéphane Furet.

Cliquez ici pour lire l'interview de Stéphane Furet, de Dorval Asset Management, sur Tradingsat.com.

François Berthon