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Des hackers russes piratent le groupe Dow Jones

Le but des hackers était in fine de commettre des délits d'initié

Le but des hackers était in fine de commettre des délits d'initié - Spencer Platt - Getty Images - AFP

Des pirates russes auraient infiltré les données de la société Dow Jones, connue pour éditer notamment le Wall Street Journal, rapporte Bloomberg ce vendredi 16 octobre. Leur but était de trouver des données sensibles et commettre un délit d'initié.

La société Dow Jones a fait les frais d'une cyberattaque. Selon les informations de Bloomberg, qui cite quatre sources proches du dossier, un groupe de hackers russes auraient infiltré les serveurs de cette société, connue pour éditer le Wall Street Journal et nombre d'autres publications financières.

Leur but: trouver des informations sensibles qui n'ont pas encore été révélées aux yeux du grand public et prendre des positions sur les marchés pour les exploiter. C'est ce que l'on appelle communément un délit d'initié.

Selon des sources proches du dossier, les hackers russes ont notamment tenté d'avoir accès à des articles qui allaient être bientôt publié. Ce qui peut être le cas, par exemple des scoops ou des embargos, des papiers déjà écrits mais dont la publication ne peut se faire avant une horaire précise, souvent décidée par les autorités compétentes. Les informations contenues dans ses embargos peuvent alors s'avérer précieuses pour les traders.

Une intrusion sérieuse

Le FBI et la SEC (Securities and Exchange Commission, le gendarme américain de la Bourse) sont en train d'enquêter sur cette attaque. Les investigations ont commencé il y a plus d'un an, selon Bloomberg, ce qui permet de déduire que la cyberattaque est encore plus ancienne.

Toujours selon l'agence cette intrusion serait bien plus sérieuse que celle déjà dévoilée la semaine dernière par Dow Jones qui avait alors expliqué avoir engagé des experts après s'être rendu compte que des hackers avaient tenté de dérober les informations de contact et de paiement de près de 3.500 de ses clients.

A ce stade impossible de dire si les deux attaques sont liées.

J.M.