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Deutsche Börse ne compte plus racheter Euronext

Deutsche Börse ne considère plus l'achat d'Euronext comme stratégique

Deutsche Börse ne considère plus l'achat d'Euronext comme stratégique - -

L'opérateur boursier allemand ne souhaite plus acquérir son concurrent européen, a-t-on appris ce mercredi 9 janvier, même si ce dernier devrait être introduit en Bourse fin 2013.

La Deutsche Börse n’aurait définitivement plus de vues sur Euronext, a-t-on appris ce mercredi 9 janvier. Selon des sources proches de l’opérateur boursier allemand, interrogées par Reuters et l’AFP, l’entreprise ne souhaiterait, en effet, plus racheter sa rival européenne, même si celle-ci est à vendre.

"Un rachat d'Euronext par Deutsche Börse est plus qu'improbable" car l'acquisition d'activités de négociation d'actions "ne fait pas partie de la nouvelle stratégie du groupe", a ainsi expliqué une des sources.

Depuis 2003, Deutsche Börse a tenté à trois reprises, sans succès, de prendre le contrôle d’Euronext, qui regroupe les Bourses de Paris, Lisbonne, Bruxelles et Amsterdam. En février 2012, la Commission européenne avait mis son veto à un projet de fusion entre NYSE Euronext et la Deutsche Börse.

Mais un coup de théâtre est venu relancer les spéculations, le 20 décembre dernier. L’Américain IntercontinentalExchange (ICE), spécialiste des produits dérivés, a alors annoncé le rachat de NYSE Euronext pour 8,2 milliards de dollars. Dans la foulée, il a ajouté qu'il compte scinder en deux NYSE Euronext, en introduisant en Bourse l’entité Euronext d'ici fin 2013.

Une ambition revue à la baisse sur la négociation d'action

Ce qui laissait la porte ouverte à une prise de contrôle de cette dernière par un autre opérateur boursier. Les regards s’étaient alors logiquement braqués sur Deutsche Börse.

Mais il n’en sera rien, la Deutsche Börse ayant, depuis l’échec de 2012, revu à la baisse ses ambitions dans la négociation d’action, devenue moins rentable. Cette activité ne représente plus que 10% du résultat d'exploitation de Deutsche Börse. Les marges comme la part de marché de l'opérateur allemand ont souffert de la directive européenne sur les instruments financiers, entrée en vigueur en 2007, qui a ouvert le marché des transactions boursières à des banques et plates-formes alternatives.

BFMbusiness.com et agences