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Devises: l'euro ne craint guère le risque grec.

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(CercleFinance.com) - Ce midi sur le marché des changes, la monnaie unique européenne consolidait à peine la hausse de plus de 1% enregistrée la veille face au billet vert. Le risque grec ne semble donc pas inquiéter outre-mesure. A cette heure,

(CercleFinance.com) - Ce midi sur le marché des changes, la monnaie unique européenne consolidait à peine la hausse de plus de 1% enregistrée la veille face au billet vert. Le risque grec ne semble donc pas inquiéter outre-mesure. A cette heure, l'euro se tassait de 0,11% à 1,1458 dollar

Stable contre le franc suisse à 1,0602, la devise de l'union monétaire européenne cédait 0,41% contre le sterling à 0,7539, ainsi que 0,21% face au yen, à 134,57.

'Accès de faiblesse du dollar liée à des indicateurs économiques mitigés ou rebond 'technique' de la devise européenne après une violente chute liée aux attentes autour du QE ?', s'interrogeaient ce matin les spécialistes d'Aurel BGC.

Société Générale souligne que la baisse rapide des taux d'intérêt de long terme aux Etats-Unis, où le rendement du T-Bond à 10 ans est passé de 2,26% le 25 décembre à 1,76% à ce jour, devait de toute façon entraîner un repli du dollar.

Certes, en zone euro aussi, les taux longs se sont effondrés (vers 0,35% pour le Bund allemand à 10 ans), mais la BCE a encore abaissé ses taux courts à l'automne, et elle va se lancer en mars dans un QE à grande échelle comprenant le rachat d'actifs obligataires.

A l'inverse, la Fed a mis fin à ses rachats d'actifs en octobre et elle devrait relever, pour la première fois depuis 2008, à partir du milieu de l'année 2015. 'Avec le QE de la BCE d'ores et déjà annoncé, le marché va maintenant se focaliser sur le rythme auquel la Fed relèvera ses taux', estiment les cambistes de Société Générale. Certains intervenants, qui précédemment misaient sur juin, tendaient dernièrement à décaler leurs anticipations plus tard dans l'année, jusqu'au 4e trimestre.

En effet, les signaux mitigés, sinon franchement froids, ne manquent pas ces derniers jours aux Etats-Unis. Hier, les investisseurs ont pris connaissance d'une baisse des commandes des entreprises du secteur manufacturier américain de 3,3% en décembre (- 3,4% en première estimation). Il ne s'agit pas vraiment d'une surprise, puisque les commandes de biens durables annoncées la semaine dernière étaient déjà en berne.

'La baisse de l'investissement des compagnies pétrolières était déjà connue. Elle est forte et, sans doute, pas terminée', redoute Aurel BGC. 'En revanche, alors que Boeing estimait récemment que le recul du prix du kérosène n'empêche pas les compagnies aériennes de poursuivre le renouvellement de leurs flottes, les commandes au secteur aéronautique civile sont sur une pente nettement baissière', ajoutent les spécialistes. En hausse de 17% sur un an, les commandes aéronautiques américaines ont effectivement baissé de 1,2% de novembre à décembre.

Par ailleurs, la thématique de l'assouplissement généralisé des conditions monétaires - à part aux Etats-Unis - est toujours de mise. Après l'abaissement de ses taux directeurs par la banque centrale australienne, le gouverneur de la Banque de réserve de Nouvelle-Zélande, Graeme Wheeler, a certes fait état de sa réticence à suivre son grand voisin. Mais M. Wheeler a cependant répété que selon lui, le 'kiwi' (surnom du dollar néo-zélandais) était surévalué. D'ailleurs selon Société Générale, la valeur du 'kiwi' semble orientée à la baisse.

Où en est le “risque grec” ? 'La Banque centrale européenne doit se réunir aujourd'hui pour décider si son programme d'octroi de liquidités d'urgence (ELA) au système bancaire grec est maintenu', souligne un gérant de Barclays Bourse. Sans liquidités, les banques grecques risqueraient de cesser de fonctionner.

Mais ce n'est pas le scénario central, les cambistes semblant plutôt confiants. “Les investisseurs se montrent optimistes pour les renégociations de la dette grecque alors que le premier ministre Grec poursuit ses visites au travers des différents pays européens”, indique d'ailleurs Saxo Banque.

Les paires de devises restent par ailleurs sans réaction à l'indice PMI final Markit composite dans l'Eurozone, qui se redresse à 52,6 en janvier par rapport à son estimation flash de 52,2 (et 51,4 en décembre), signalant donc une croissance accélérée de la région.

Cet après-midi aux Etats-Unis, les investisseurs prendront connaissance de l'enquête ADP sur l'emploi dans le secteur privé - deux jours avant le rapport officiel du Département du Travail -, puis de l'indice ISM des services et des stocks hebdomadaires de pétrole.

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