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Devises: l'euro revient sur les 1,13 dollar vendredi midi.

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(CercleFinance.com) - La tendance était à la consolidation pour la monnaie unique européenne ce midi sur le marché des changes, alors que la crise grecque n'en finit pas. A cette heure, l'euro reculait ainsi de 0,51% face au dollar à 1,1313, de

(CercleFinance.com) - La tendance était à la consolidation pour la monnaie unique européenne ce midi sur le marché des changes, alors que la crise grecque n'en finit pas. A cette heure, l'euro reculait ainsi de 0,51% face au dollar à 1,1313, de 0,42% contre le yen à 139,22, de 0,38% face au sterling à 0,7133 et de 0,33% contre le franc suisse à 1,0438.

Sur la semaine cependant, le bilan est quasi-neutre, qu'il s'agisse du dollar (+ 0,41%), du yen (+ 0,20%), du franc suisse (- 0,17%) et du sterling (- 1,4%).

Le temps presse de plus en plus pour les banques grecques, confrontées à un 'bank run', soit crise de panique caractérisée par des retraits massifs de leurs fonds (en espèces) par les déposants et la fuite de capitaux vers l'étranger. 'Les déposants ont retiré deux milliards d'euros sur les trois premiers jours de la semaine, soit environ 1,5% du montant total des comptes des banques du pays, qui s'élevait à 133,6 milliards d'euros fin avril', rappelle Barclays Bourse.

Le phénomène atteint de telles proportions en Grèce que selon des sources de marché, la BCE craindrait que les établissements de crédit locaux ne soient pas en mesure d'ouvrir leurs portes lundi matin. La BCE a démenti la tenue d'une éventuelle réunion d'urgence à ce sujet dans l'après-midi, mais les rumeurs vont toujours bon train.

'Si aucun accord n'est trouvé, nous pensons que les Européens chercheront à constituer une sorte de 'zone grise' permettant d'éviter le scénario d'un Grexit suite au défaut du pays', estiment les stratèges de BofA-Merrill Lynch.

Le ton est plutôt rassurant, et cette opinion semble largement partagée par le marché : en trois, l'euro s'est repris de 6% à 10% contre le yen, le dollar américain, le rand sud-africain, la roupie indienne, la livre turque, ...

D'où cette question : 'l'Union européenne sous-estime t-elle les conséquences potentielles d'une sortie de la Grèce de la zone euro ?', s'interrogeait la banque canadienne FBN.

'L'opinion dominante, au sein des hautes instances politiques et bureaucratiques de l'Union européenne (UE) et parmi les dirigeants de nombreux pays européens, est que la zone euro serait bien mieux outillée pour résister au départ de la Grèce aujourd'hui que lorsque cette éventualité a été évoquée pour la première fois en mai 2012', rappellent les spécialistes, avec notamment la mise en place d'un fonds de sauvetage doté de 500 milliards d'euros, les rachats d'actifs de la BCE, et les réformes entreprises par certains pays.

Cependant, ajoute FBN, 'nous restons d'avis que la zone euro demeure vulnérable, économiquement et politiquement, à une éventuelle sortie de la Grèce'. En effet, la croissance reste faible dans la région et la dette élevée. La sortie de la Grèce marquerait aussi la fin du dogme de l'irréversibilité de la zone euro professé notamment par Mario Draghi. Politiquement, l'expulsion des 'mauvais élèves' sonnerait comme une menace pour de nombreux autres pays, ce qui ajouterait au ressentiment du ou des des pays exclus un moindre attachement de la part de ceux qui sont encore dedans. Sans oublier la colère des émergents membres du FMI pour les pertes en capital, ni “les défis financiers et géopolitiques associés à la présence d'un État de plus au bord de l'abîme” dans la périphérie de la zone euro.

Mais le marché des changes préfère manifestement retenir la perspective de voir la croissance accélérer sur le Vieux Continent reste d'actualité. D'ailleurs ce matin, soulignent les spécialistes de Barclays Bourse, 'dans sa note de conjoncture de juin, l'Insee prévoit une nette amélioration de l'activité en France avec une croissance du PIB de 1.2% en 2015, après +0.4% en 2014. C'est la consommation des ménages qui tire l'économie française (+0.8% au premier trimestre 2015), avec une accélération d'ici la fin de l'année qui permettrait de valider +1.6% sur l'ensemble de l'année.'

L'euro s'est aussi récemment repris contre le dollar américain alors que la relative faiblesse de la conjoncture américaine en début d'année devrait inciter la Fed se montrer mesurée lorsqu'elle relèvera ses taux directeurs, au plus bas niveau actuellement depuis fin 2008.

Seule statistique publiée ce matin, les prix à la production pour les biens industriels en Allemagne ont baissé de 1,3% en rythme annuel au mois de mai, après des replis annualisés de 1,5% en avril et de 1,7% en mars.

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