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Devises: l'euro/dollar a-t-il passé un point d'inflexion ?

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(CercleFinance.com) - La monnaie unique européenne enregistrait ce midi un repli général face aux grandes devises concurrentes. Ce qui vaut face au dollar (- 0,46% à 1,0823), au yen (- 0,36% à 129,18), en sterling (- 0,62% à 0,7275) et en franc

(CercleFinance.com) - La monnaie unique européenne enregistrait ce midi un repli général face aux grandes devises concurrentes. Ce qui vaut face au dollar (- 0,46% à 1,0823), au yen (- 0,36% à 129,18), en sterling (- 0,62% à 0,7275) et en franc suisse (- 0,12% à 1,0463). Pour autant, le fort cycle baissier de l'euro/dollar entamé en mai 2014 pourrait bien avoir marqué une pause en mars 2015.

“Incertitudes au Moyen-Orient, hausse des cours du pétrole pouvant fragiliser la consommation des ménages dans les pays développés, nouvelle hausse de l'aversion au risque, les investisseurs ont délaissé la devise européenne pour le dollar, qui joue un rôle de 'devise refuge'”, résume un intervenant parisien à propos de la tendance du jour.

Certes, l'euro semble bien parti pour terminer le premier trimestre sur une baisse de l'ordre de 10% contre le dollar et le yen, et même de 13% face au franc suisse. Cependant, le mouvement de baisse quasi-ininterrompu depuis les 1,40 dollar, en mai 2014, semble depuis mi-mars faire place à un rebond sur les 1,05.

Selon Société Générale, 'la dernière fois que l'euro a fait mieux que le dollar sur un trimestre correspond à la surperformance du PIB de la zone euro sur celui des Etats-Unis. Or les prévisions de croissance américaines ont été révisées en baisse, et celles de la zone euro en hausse : le dollar a donc perdu de son lustre', commente un spécialiste.

En effet ces deux derniers mois, la Commission européenne puis la BCE ont a révisé vers le haut leurs projections économiques. Le 5 mars dernier, la banque centrale dirigée par Mario Draghi, qui désormais est engagée dans un programme massif de rachat de dettes souveraines, a relevé son estimation de croissance du PIB de la zone euro pour 2015 à 1,5%, et celle pour 2016 à 1,9%.

'Cette révision par rapport aux prévisions de décembre traduit les impacts favorables de la baisse des cours du pétrole, de la dépréciation de l'euro et des mesures de politiques monétaires annoncées récemment par la BCE', expliquait alors son président.

A l'inverse, le 18 mars dernier, la Fed a abaissé sa projection de croissance du PIB américain pour 2015 de 2,6-3% à 2,3-2,7%, et celle pour 2015 de 2,5-3% à 2,3-2,7%.

Et les craintes de sortie de la Grèce de l'Euroland ? 'Tant que l'engagement politique en faveur de la monnaie unique ne vacille pas parmi les pays du noyau dur, le 'Grexit' seul ne peut faire dérailler la zone euro”, estiment les cambistes de SG.

En outre, les nouvelles provenant d'Athènes semblent meilleures : “le ministre grec de l'Economie, George Stathakis, s'est dit optimiste jeudi sur un accord d'ici la semaine prochaine entre la Grèce et ses créanciers”, rapporte Aurel BGC. “D'ici le début de la semaine prochaine, nous aurons un accord à la fois sur la liste des réformes proposée par le gouvernement grec et sur le versement des fonds”, a-t-il ajouté.

Quid de l'agenda statistique américain du jour ? 'La dernière révision du PIB du quatrième trimestre et l'indice de confiance du consommateur de l'université du Michigan seront certes publiées (cet après-midi), mais ces chiffres ne semblent guère susceptibles de changer la donne”, estime Trustnet Direct.

Le consensus des économistes table sur une révision de la croissance du PIB à +2,4%, contre +2,2% en estimation précédente, et sur celle de l'indice de l'université du Michigan vers 91,8, à comparer à 91,2 en annonce préliminaire.

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