Devises: l'euro/dollar de nouveau en baisse.

(CercleFinance.com) - Ce midi sur le marché des changes, la monnaie unique européenne avait bien du mal à résister face à ses principales contreparties à la veille d'une réunion très attendue de la BCE. Pour l'heure, l'euro perdait 0,44% contre le yen à 126,38 et 0,08% contre le dollar américain à 1,0559 tout en grappillant 0,18% contre le sterling à 0,7214. Rien à signaler face au franc suisse (- 0,01% à 1,0331).

En tout état de cause, la barre des 1,10 dollar que l'euro a testé jusqu'à la fin du mois de mars s'éloigne. Comme le rappellent les analystes d'Aurel BGC ce matin, “les anticipations de politique monétaire américaine restent le principal moteur du marché. Les 'minutes' de la dernière réunion du FOMC (le comité de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine, ndlr), publiées la semaine dernière, ou les déclarations de membres du comité alimentent la possibilité d'une première hausse des taux directeurs en juin.”

Et Aurel BGC de pronostiquer : “si les statistiques du jour (notamment les ventes au détail) confirment un début de rebond de la croissance, alors le dollar pourrait sensiblement remonter, le scénario d'une première hausse des taux directeurs dès le mois de juin devenant plus crédible”.

“Le temps joue toujours en faveur du dollar”, acquiescent les cambistes de Deutsche Bank. “Les dernières statistiques américaines, moins positives, permettent au dollar de consolider les solides gains engrangés ces neuf derniers mois. Mais elles ne changent pas le tableau général”, qui est celui de l'appréciation relative de la devise américaine.

Selon les spécialistes, lors des deux précédentes phases de hausse du dollar, dans les années 80 et 90, le “pic” a été atteint après le dépassement du point haut du cycle. Ce qui ne semble pas encore d'actualité, même si le rythme auquel monte le dollar semble devoir être moins fort désormais, ajoute Deutsche Bank.

En outre, l'euro reste pénalisé par les incertitudes entourant l'avenir de la Grèce au sein de la zone euro. Sans oublier que la BCE organisera, demain mercredi, un conseil des gouverneurs qui sera ponctué par la conférence de presse animée par Mario Draghi, le président de l'établissement. Dans l'ensemble, et alors que la BCE a fortement accéléré son programme de rachat d'actifs en l'étendant, le mois dernier, aux obligations d'Etat, la plupart des analystes s'attendent à un ton très accommodant.

Du côté des statistiques, on a appris ce matin que dans la zone euro, la production industrielle corrigée des variations saisonnières avait augmenté de 1,1% en rythme séquentiel au mois de février, un chiffre supérieur aux attentes.

Cet après-midi sur l'agenda des Etats-Unis, les opérateurs seront d'abord attentifs aux ventes de détail, qui en mars sont attendues en hausse de 1% après une baisse de 0,6% précédemment. Les indices de prix seront également suivis de près.

Les stocks des entreprises pour le mois de février seront ensuite publiés à 16h00. Ils sont attendus en hausse de 0,2% après être restés stables.

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