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Devises: l'euro/dollar ferme avant l'emploi américain.

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(CercleFinance.com) - Vendredi à mi-séance sur le marché des changes, la monnaie unique européenne était bien partie pour terminer la semaine sur une hausse de l'ordre de 1,5% face au billet vert américain. Si tant est que le rapport sur l'empl

(CercleFinance.com) - Vendredi à mi-séance sur le marché des changes, la monnaie unique européenne était bien partie pour terminer la semaine sur une hausse de l'ordre de 1,5% face au billet vert américain. Si tant est que le rapport sur l'emploi américain, attendu tout à l'heure, n'en décide autrement. Pour le moment, l'euro se tasse de 0,28% à 1,1442 dollar, sachant que les 1,1500 atteints hier restent à portée.

La devise européenne recule de 0,29% face au sterling à 0,7467, et de 0,42% à 134,28 yens, tout en restant quasi-stable contre le franc susse à 1,0563.

Et pourtant, la semaine a été marquée par un énième rebondissement de la crise grecque en zone euro. En effet, la BCE a retiré la possibilité exceptionnelle qu'elle avait accordé aux banques commerciales de se refinancer auprès d'elle en apportant, comme collatéral, des emprunts d'Etat grec malgré leur faible notation.

Cette sanction, probablement liée à la volonté du gouvernement d'Alix Tsipras de renégocier et/ou d'alléger le fardeau de la dette, a un temps pesé sur les marchés. Mais les banques grecques ne sont pas privées de refinancement pour autant, puisqu'elles peuvent accéder, via l'établissement émetteur grec, à un mécanisme d'accès en urgence aux liquidités, l'ELA. La décision prendra effet le 11 février.

Selon Morgan Stanley, 'de 18 à 20% du système bancaire grec est financé via l'ELA, alors que ce taux n'étant que de 11% en novembre. Les risques de liquidité devraient être gérables grâce à l'ELA, mais cette décision (de la BCE) ajoute aux incertitudes et renchérissent le coût du financement'.

Quoi qu'il en soit, 'les investisseurs n'anticipent pas de crise majeure et durable au sein de la zone euro, ce qui a permis à l'euro de remonter face au dollar', commentent les analystes d'Aurel BGC.

Si la BCE n'inquiète guère, quid de la grande interrogation du moment : la date à laquelle la Fed relèvera ses taux ?

'La chute du pétrole procure un stimulus aussi global que bienvenu. En lubrifiant les rouages des économies américaine et mondiale, des coûts énergétiques bon marché devraient permettre à la Fed de remonter ses taux courts cet été', estiment les cambistes de Société Générale.

Et ce d'autant plus, ajoutent les analystes, que la BCE va bel et bien lancer son QE et que de nouvelles mesures de la part de la part de la Banque du Japon ne sont pas à exclure.

Statistique majeure de l'après-midi : le rapport officiel sur l'emploi aux Etats-Unis pour janvier, qui devrait faire ressortir 230.000 créations de postes non agricoles et un taux de chômage à 5,6% selon les économistes.

'Il n'est pas impossible que certains secteurs affichent une réduction significative de leurs embauches en janvier, notamment dans le secteur de la distribution', prévient Aurel BGC, pour qui ces chiffres s'annoncent à 'haut risque'.

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