Devises: la BCE incite les cambistes à l'attentisme.

Le 02/12/2014 à 13:30 | MAJ à 14:00

(CercleFinance.com) - Mardi midi sur le marché des changes, la monnaie unique européenne rétrocédait ses gains de la veille et se rapproche toujours, en tendance, du niveau symbolique des 1,24 dollar. A cette heure, l'euro cède ainsi 0,26% à 1,

En revanche, l'euro gagne 0,25% contre le yen à 147,95, ainsi que 0,10% à 0,7936 contre le sterling et autant face au franc suisse, 1,2043.

Dans la zone euro, les prix à la production industrielle ont reculé de 0,4% en octobre par rapport à septembre, a-t-on appris d'Eurostat ce matin. A l'exclusion du secteur de l'énergie, ils ont reculé de 0,2%.

Un calme relatif est donc de mise chez les cambistes. Les analystes de Saxo Banque expliquent que les investisseurs attendent prudemment deux événements majeurs en fin de semaine : la réunion du conseil des gouverneurs de la BCE jeudi et le rapport sur l'emploi aux Etats-Unis pour novembre vendredi. A cette heure, le consensus attend 225.000 créations de postes en novembre aux Etats-Unis, après 214.000 en octobre.

Il s'agira d'une statistique clé quant aux anticipations des opérateurs quant à la date à laquelle la Fed commencera à relever ses taux directeurs. Comme l'a rappelé hier un membre de la banque centrale américaine, William Dudley, les initiatives du comité de politique monétaire et le moment du resserrement dépendront de l'évolution des perspectives économiques, en particulier sur les fronts du marché du travail et de l'inflation.

Du côté européen, les investisseurs continuent de spéculer sur le calendrier de l'annonce de nouvelles mesures de la BCE, ajoute Saxo Banque. En la matière, Aurel BGC invite à la prudence : 'la réunion de la BCE suscite, cette semaine, plus d'attentes que les précédentes', constatent-ils.

Et les spécialistes de mettre en garde : 'le risque de déception des marchés est à la hauteur des attentes. Il semble en effet trop tôt pour espérer de nouvelles mesures de la BCE. Non seulement plusieurs banquiers centraux ont semblé estimé que l'utilité d'actions supplémentaires leur paraît peu évidente, mais les mesures mises en oeuvre ces derniers mois n'ont pas commencé à porter leurs fruits'.

Notons que l'accélération de la chute du pétrole devrait peser, sur le Vieux Continent, sur les indices des prix à la consommation, dont l'énergie est une composante importante.

Malgré tout, pour les cambistes de Société Générale, 'ce n'est qu'une question de temps avant que la baisse des indices d'inflation ne mène la BCE a réaliser un véritable QE en complétant les rachats d'actifs obligataires privés en cours avec des emprunts d'Etat.

Cet après-midi aux Etats-Unis, les statistiques seront rares, à l'exception des dépenses de construction d'octobre, attendues en hausse de 0,6% après - 0,4% le mois précédent. Demain, les cambistes guetteront probablement la dernière édition du recueil conjoncturel de la Fed, le Beige Book.

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