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Devises: l'euro passe sous les 1,33 dollar avant Draghi.

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(CercleFinance.com) - Après avoir brièvement dépassé les 1,33 dollar hier soir et dans la nuit, soit après les déclarations de la Fed, la paire de devises euro/dollar corrigeait de 0,42% ce midi à 1,3243 dollar, avant une conférence de presse

(CercleFinance.com) - Après avoir brièvement dépassé les 1,33 dollar hier soir et dans la nuit, soit après les déclarations de la Fed, la paire de devises euro/dollar corrigeait de 0,42% ce midi à 1,3243 dollar, avant une conférence de presse très attendue du président de la BCE, Mario Draghi.

Les statistiques d'importance ne manquaient pas hier aux Etats-Unis : attendue à seulement 1% en première estimation, la croissance du PIB américain pour le deuxième trimestre s'est finalement affichée bien au-delà, à 1,7%.

Comme l'estimation de la croissance pour le premier trimestre de nouveau été abaissée de 1,8 à 1,1%, et qu'elle avait pratiquement stagné lors du dernier quart de l'année 2012, l'économie américaine connaît donc une accélération continue sur trois trimestres, concluent les opérateurs..

Notons cependant qu'en première estimation, la croissance du 1er trimestre était ressortie à 2,5%.

En outre, l'enquête de l'institut ADP sur l'emploi privé aux Etats-Unis a fait état de 200.000 créations de postes le mois dernier, soit 10.000 à 15.000 de plus que prévu par le consensus.

Bref, 'tout indique une robuste expansion de l'économie américaine', souligne un cambiste nord-européen. Un autre note autre qu'il 'semble que la demande intérieure américaine ait monté en puissance au 2ème trimestre, alors que la pression budgétaire diminuait'.

Après ces chiffres, la Fed a organisé une conférence de presse très attendue : rien n'a changé hier, ni les taux d'intérêt, ni les volumes de rachats d'actifs. 'De ce fait, il reste à Ben Bernanke (qui ne sera probablement pas reconduit à la fin de son mandat, fin janvier 2014, ndlr) quatre réunions du FOMC pour entamer le réduction du volume des rachats d'actifs des QE', ajoute le spécialiste.

Selon les cambistes de Société Générale, 'le président Bernanke n'est pas prêt à se défaire de sa réputation de colombe', animal symbolisant les politiques monétaires accommodantes, par opposition aux faucons. En effet, le FOMC, le comité de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine, a selon les spécialistes retenu un ton 'colombe' : la Fed s'est notamment inquiété de la faiblesse de l'inflation et a de nouveau qualifié la reprise économique de 'modeste'.

Cela étant, 'le sentiment n'a pas changé : la Fed semble toujours prête à réduire ses volumes de rachats obligataires d'ici la fin de l'année, en septembre de notre point de vue, et la politique de la banque centrale sera fonction des tendances macroéconomiques'.

'Relativement à la zone euro, le meilleur profil de la croissance aux Etats-Unis prouve la capacité de la politique monétaire à compenser les pesanteurs fiscales', juge Société Générale.

Or la BCE ne semble aucunement prête à emboîter le pas de la Fed, 'malheureusement pour les nombreux européens au chômage'. Rien ne devrait changer de ce côté tout à l'heure. Le différentiel de croissance entre les deux rives de l'Atlantique devrait donc se maintenir.

L'euro gagne par ailleurs du terrain contre le yen (+ 0,29% à 130,76 yens l'euro), mais cède 0,41% contre le sterling (- 0,41% à 0,8713) après une bonne statistique britannique tout en restant stable face au franc suisse (+ 0,05% à 1,2322 franc).

L'agenda statistique européen de la matinée comportait notamment l'indice PMI final de Markit pour l'industrie manufacturière de l'Eurozone : il s'établit à 50,3 en juillet, un plus haut de deux ans, et signale donc un retour de la croissance dans le secteur.

'Cette amélioration des performances manufacturières devrait stimuler la croissance du PIB au troisième trimestre 2013 et favoriser une sortie de la récession pour la zone euro', se réjouit Rob Dobson, économiste en chef de Markit.

De son côté, le secteur manufacturier du Royaume Uni accélère son expansion, à en croire l'enquête mensuelle de Markit et du CIPS: leur indice PMI manufacturier passe de 52,9 en juin (révisé de 52,5 en estimation initiale) à 54,6 en juillet.

Après la Fed hier,

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